Guerre au Proche-Orient : l'armée israélienne affirme avoir tué un agent du Hezbollah lors d'un bombardement en Syrie

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Malgré le cessez-le-feu au Liban, Israël continue de viser le Hezbollah au-delà des frontières du Liban. L'armée israélienne affirme avoir tué un agent de liaison du Hezbollah lors d'un bombardement sur Damas, la capitale syrienne, mardi 3 décembre. Salman Nemer Jomaa était un "cadre" et "figure clé" du mouvement islamiste libanais dans la contrebande d'armes entre la Syrie et le Hezbollah, assure l'armée israélienne dans un communiqué. L'agence officielle syrienne Sana avait fait état d'une frappe israélienne contre une voiture sur la route menant à l'aéroport international de Damas. L'Observatoire syrien des droits de l'homme faisait état d'un mort.

Israël menace le Liban si la guerre reprend avec le Hezbollah. "Si nous repartons en guerre, nous agirons avec plus de force encore et pénétrerons plus en profondeur" sur le territoire libanais, a menacé le ministre de la Défense israélien, dans l'hypothèse d'une rupture du cessez-le-feu en vigueur depuis le 27 novembre. "Il n'y aura plus d'immunité pour l'Etat libanais" et Israël ne fera plus de "distinction" entre le Liban et le Hezbollah, a aussi affirmé Israël Katz lors d'une visite à des militaires.

Plusieurs morts dans des frappes israéliennes au Liban. Lundi, des bombardements ont fait cinq morts dans le village de Harris, et quatre dans celui de Tallousa, dans le sud du pays, selon le ministère de la Santé libanais. Dans la soirée, Israël avait annoncé frapper des dizaines de cibles du Hezbollah en représailles à une attaque revendiquée par le groupe islamiste, la première depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu. Mardi, une frape israélienne a fait un mort dans le sud du Liban.

Washington affirme que la trêve "tient". Matthew Miller, porte-parole du département d'Etat américain, s'est voulu rassurant sur l'avenir de la trêve au Liban, lundi soir. Les Etats-Unis soulignent qu'ils examinent toutes les accusations de violation de l'accord, qu'elles visent Israël ou le Hezbollah. Plus tôt lundi, Benyamin Nétanyahou avait dénoncé une "violation grave" du cessez-le-feu après des tirs du Hezbollah sur une position israélienne dans une zone contestée. Le président du Parlement libanais, allié du Hezbollah et qui a négocié la trêve en son nom, a assuré de son côté que Tel-Aviv avait violé l'accord à "au moins 54 reprises".