Menace de censure du gouvernement de Michel Barnier : retrouvez l'interview du Premier ministre à France 2 et TF1 en intégralité

Article rédigé par Luc Chagnon, Alice Galopin
France Télévisions
Publié Mis à jour
REPLAY. Revivez l'interview de Michel Barnier, à la veille du vote de deux motions de censure
Les deux motions de censure déposées contre le gouvernement de Michel Barnier doivent être débattues mercredi à partir de 16 heures.

Ce qu'il faut savoir

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"J'ai envie de servir, je vous ai dit que c'est un grand honneur. Mais qu'est ce que ça a comme sens ?" Le Premier ministre Michel Barnier écarte la possibilité d'être à nouveau nommé par Emmanuel Macron à Matignon, en cas de censure de son gouvernement mercredi 4 décembre par les députés, dans une interview à France 2 et TF1 mardi 3 décembre.

"Qu'est-ce que ça a comme sens, si je tombe demain, après-demain, et qu'on me retrouve là comme si de rien n'était, comme si rien ne s'était passé", s'interroge le Premier ministre Michel Barnier, à la veille du vote décisif des deux motions de censure déposées par le RN et le NFP.

Un "réflexe de responsabilité" des députés est encore "possible", estime Michel Barnier. Interrogé sur les chances de survie de son gouvernement, le Premier ministre juge "possible" qu'"au-delà des différences politiques, les divergences, des contradictions normales dans une démocratie, on se dise qu'il y a un intérêt supérieur."

L'arithmétique favorable à la censure. Pour faire chuter le gouvernement, il faudrait que 288 députés votent la censure, un cas de figure possible en additionnant les voix de la gauche et du RN, qui ont annoncé leurs intentions de voter la censure. Le vote est programmé à 16 heures, mercredi, et commencera par la motion déposée par le Nouveau Front populaire. Michel Barnier avait engagé lundi la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, en utilisant l'article 49.3 de la Constitution.

Emmanuel Macron ne peut "pas croire" à la censure et balaye l'hypothèse de sa démission. Depuis l'Arabie saoudite, le président de la République a estimé que les appels à la démission qui le visent relèvent "de la politique-fiction" et ne sont "pas à la hauteur", selon des propos rapportés par des journalistes, mardi. Il a également déclaré qu'il ne peut "pas croire au vote de la censure" contre le gouvernement, car il dit faire "confiance à la cohérence des gens" et parce que "l’intérêt du pays est plus important que celui des partis".

Renverser le gouvernement "rendra tout plus difficile et plus grave", prévient Michel Barnier. "La situation est difficile sur le plan budgétaire, sur le plan financier" et "très difficile sur le plan économique et social", a insisté le Premier ministre lors des questions au gouvernement.

Marine Le Pen dément avoir refusé des rencontres avec Michel Barnier. L'entourage du Premier ministre, s'exprimant mardi auprès de plusieurs médias dont franceinfo, a accusé "la garde rapprochée de Marine Le Pen" d'avoir "refusé à trois reprises une rencontre à Matignon", et juge "étonnant de voir le RN dire qu'ils ont été reçus trop tardivement". Le cabinet de Marine Le Pen a "formellement" démenti avoir refusé ces rencontres, a appris franceinfo.

Le Live

L'actu en continu
  • Jean-Christophe Repon
    président de Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment Il y a 0 sec
    "Nous avons besoin de visibilité et d'arbitrages pour gérer nos entreprises."
    #POLITIQUE "Si demain il devait y avoir censure, on serait repartis sur un moment de doute assez long et qui serait incompréhensible pour les artisans", s'inquiète sur franceinfo le président de Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment, qui redoute des "difficultés financières et économiques" pour le secteur.
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE A la veille du vote sur les motions de censure, Michel Barnier poursuit sa stratégie de défense. "Où est le respect envers les 11 millions d’électeurs du RN dans le texte de cette motion de censure", interroge le Premier ministre sur les réseaux sociaux, en référence au texte déposé par la gauche qui mentionne que le chef du gouvernement a "cédé" aux "plus viles obsessions" du RN.
  • Laurent Jacobelli
    porte-parole du Rassemblement national Il y a 0 sec
    "C'est de la mauvaise foi de la part du Premier ministre qui n'est pas un bon perdant."
    #POLITIQUE "Jusqu'au dernier moment, nous aurions voulu éviter la censure et puisqu'il n'a pas voulu améliorer le budget, nous participerons à la motion de censure", affirme sur franceinfo le député Laurent Jacobelli.
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE On en sait peu un plus sur le déroulement de l'examen des motions de censure demain à partir de 16 heures. Avant le vote, un représentant de chaque groupe politique s'exprimera. C'est d'abord le député LFI Eric Coquerel qui défendra le texte de la gauche. Vous pouvez retrouver l'ordre des prises de parole et les temps de passage sur le site de l'Assemblée.
  • Sabotl6315
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Ce n’est pas 289 voix qu’il faut pour adopter la censure ?
    Alice Galopin
    franceinfo Il y a 0 sec
    Bien vu @Sabotl6315 ! En temps normal, la majorité absolue est fixée à 289 voix, mais... Compte tenu de trois places de députés laissées vacantes par des démissions, le seuil pour qu'une motion soit adoptée demain est fixé à 288 voix.
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Les réactions politiques continuent de pleuvoir après l'interview de Michel Barnier. "Le président de la République, premier responsable de la situation de crise politique dans laquelle il a plongé le pays, doit sans tarder se conformer au résultat des élections législatives qu’il a lui-même convoquées en juillet dernier et se tourner vers les écologistes et la gauche pour gouverner", déclarent les écologistes.
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE "En inscrivant son budget dans la continuité catastrophique d’Emmanuel Macron, le Premier ministre ne pouvait qu’échouer", réagit Marine Le Pen après l'interview de Michel Barnier.
    franceinfo
    Il y a 0 sec
    Les réactions politiques affluent après la prise de parole du Premier ministre. A gauche, la députée LFI Mathilde Panot juge que "Michel Barnier fait beaucoup de peine à voir" pour "sa dernière soirée à Matignon".
    franceinfo
    Il y a 0 sec
    Chez les élus du "socle commun", on salue un chef du gouvernement "combatif". "La censure n'est pas inéluctable. Chaque député doit prendre ses responsabilités et assumer les conséquences de son vote", selon le député macroniste Jean-René Cazeneuve.
    franceinfo
    Il y a 0 sec
    Pour sa part, le président du Sénat, soutien de Michel Barnier, appelle les députés à un "sursaut" pour éviter la censure du gouvernement et à "dépasser les rancœurs" politiques. "J’appelle chacune et chacun à se dépasser pour la France et à refuser les conséquences d’une instabilité politique et les incohérences d’un vote de censure", déclare Gérard Larcher dans une tribune parue dans Le Figaro.
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Retrouvez en vidéo l'intégralité de l'interview de Michel Barnier sur France 2.
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Au cours de son interview, Michel Barnier a également affirmé que "18 millions" de Français "verront leur impôt sur le revenu augmenter" si le budget 2025 n'était pas adopté. "L'impact de cette instabilité politique, vous la verrez immédiatement dans les taux d'intérêt", selon le Premier ministre.
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE En cas de censure de son gouvernement, Michel Barnier écarte la possibilité d'être renommé à Matignon, s'interrogeant sur le "sens" d'une telle option. "Qu'est-ce que ça a comme sens, si je tombe demain, après-demain, et qu'on me retrouve là comme si de rien n'était, comme si rien ne s'était passé", questionne-t-il.