Primaire de la gauche : Valls accuse Hamon d'être "ambigu" avec la laïcité
Selon de nouveaux résultats partiels publiés lundi soir, Benoît Hamon est sorti grand vainqueur du premier tour avec 35, 86% des suffrages, contre 31, 22% pour Manuel Valls.
Ce qu'il faut savoir
La campagne d'entre-deux-tours de la primaire de la gauche bat son plein, mardi 24 janvier. Invité de "8h30 Aphatie" sur franceinfo, Manuel Valls, arrivé deuxième du premier tour dimanche avec 31,22% des suffrages selon le dernier décompte, a refusé de dire s'il soutiendrait Benoît Hamon donné favori pour le second tour, en cas de défaite. L'ancien Premier ministre a aussi dénoncé les "ambiguïtés" et "les risques d'accomodements" de Benoît Hamon avec le communautarisme.
• François de Rugy fait durer le suspense. "Je ne peux pas voter pour Benoît Hamon", a déclaré un peu plus tôt sur franceinfo le candidat écologiste, qui a obtenu 3,82% des voix dimanche. Pour autant, le vice-président de l'Assemblée n'a pas apporté son soutien à Manuel Valls, qu'il a jugé "très en retrait" sur l'écologie, notamment. L'élu écologiste a assuré qu'il attendrait le débat entre les deux finalistes, mercredi, pour se prononcer. Suivez l'entre-deux-tours en direct.
• Des résultats encore provisoires. Selon les nouveaux résultats partiels publiés lundi soir, mais qui restent proches de ceux annoncés dans la matinée, Benoît Hamon est sorti grand vainqueur du premier tour avec 35,86% des suffrages, contre 31,22% pour Manuel Valls.
• Doutes sur la sincérité du scrutin. Lundi matin, la publication de résultats complétés de près de 400 000 voix supplémentaires sans que les pourcentages des sept candidats ne bougent d'un centième – une quasi-impossibilité statistique – a suscité des accusations de manipulation. "Il y a eu une erreur humaine" a reconnu le président du comité d'organisation de la primaire, Christophe Borgel, mardi 24 janvier.
Une participation plutôt faible. Le PS maintient que le scrutin a bien rassemblé quelque 1,6 million de votants (sur 94,45% des bureaux de vote), une participation déjà dans la fourchette basse des attentes rue de Solférino.