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PS : après les défaites électorales, un plan social dans les cartons

C'est une autre conséquence de la débâcle électorale du Parti socialiste au printemps dernier : plusieurs dizaines de postes de permanents sont menacées, faute de financement.

Article rédigé par franceinfo, Louise Bodet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le budget annuel du PS passe de 28 à 8 millions d'euros. (MARTIN BUREAU / AFP)

Plan social, comité d'entreprise, suppressions de postes : on ne parle pas ici d'usine ou d'industrie en déclin, mais bien du Parti socialiste. Un comité d'entreprise se tient mardi 24 octobre, rue de Solférino à Paris pour envisager un plan de départs.

Plusieurs dizaines de postes menacées

Sur la centaine de postes au PS, entre 60 et 70 d'emplois de permanents sont menacés. En interne, les salariés ont le moral au plus bas. Certains se sont confiés à franceinfo, en gardant leur anonymat. "On a appris le plan social dans la presse, c'est particulier quand même quand on se dit de gauche !" grince un salarié. Comme beaucoup, il n'a plus aucune confiance dans les cadres du parti. "Les départs, on ne peut pas les éviter", explique ce permanent. "Mais l'enjeu, c'est l'accompagnement : vont-ils s'en tenir au minimum légal ou faire un effort financier ?"

Un budget qui a fondu 

Le PS vit encore les conséquences des résultats historiquement bas, obtenus aux élections législatives de juin dernier. Après la mise en vente du siège, rue de Solférino, devenue obligatoire, c'est la masse salariale que la direction doit désormais réduire. Le financement public des partis politiques dépend en effet beaucoup du nombre d'élus à l'Assemblée nationale. Or, seuls 30 députés socialistes ont été élus cette année, contre 280 en 2012. Résultat : le budget annuel du PS passe de 28 à 8 millions d'euros. 

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Une salariée historique du PS

à franceinfo

Une figure de la rue de Solférino partage son angoisse. Elle explique que certains de ses collègues ont anticipé et cherchent du travail ailleurs. "Mais moi, avec 16 ans de parti sur mon CV, c'est un peu compliqué".  

"Plus rien ne m'étonne", glisse, très abattu, un autre salarié. Lui n'exclut pas d'interpeler l'opinion, en sortant de l'anonymat, si le compte n'y est pas. 

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