: Vidéo Parti socialiste : la guerre des mots a (déjà) commencé
Delphine Batho, Stéphane Le Foll, Luc Carvounas, Olivier Faure et Emmanuel Maurel ont fait acte de candidature pour partir à la conquête du Parti socialiste. Et chacun y va de sa formule pour se démarquer ou tacler ses adversaires.
Le Parti socialiste est à la recherche d'un nouveau souffle. Et d'une nouvelle direction. Cinq personnalités ont l'intention de briguer la tête du PS. Franceinfo détaille comment chacun défend sa candidature (ou son projet de candidature).
Julien Dray maintient le suspense
Le conseiller régional d'Ile-de-France a continué à jouer les équilibristes, jeudi 18 janvier. Sur Radio Classique, sans officialiser sa candidature, il a déclaré : "Je ne suis pas candidat pour être candidat. Je pense que la question de la survie et du devenir du Parti socialiste est posée", tout en plaidant en faveur d'"une coprésidence".
Il faut arrêter avec cette culture du chef.
Julien Dray, conseiller régional d'Ile-de-Francesur Radio Classique
"Je suis pour qu'il y ait une coprésidence : un homme, une femme. Ou une femme, un homme", a insisté l'élu de 62 ans. "Ce serait nouveau et ça éviterait justement ceux qui commencent à prendre la grosse tête parce qu'ils pensent qu'une fois qu'ils sont chefs, tout leur est permis, a-t-il poursuivi. C'est une culture qui est plus moderne, d'après moi, que cette culture hiérarchique."
Delphine Batho fustige un parti aux mains de "plusieurs parrains"
L'ex-ministre de l'Ecologie, la seule femme pour l'instant en lice, a tapé du poing sur la table, jeudi, sur LCP. L'élue de 44 ans a critiqué la réforme des statuts du PS. Pour elle, cette mesure "vise à mettre fin à la démocratie interne au PS". "Au Parti socialiste, il y a plusieurs parrains, plusieurs baronnies", avait-elle également estimé sur Europe 1.
Un tout petit groupe de personnes, une petite mafia, a confisqué la direction du Parti socialiste.
Delphine Batho, députée des Deux-Sèvressur LCP
Stéphane Le Foll mise sur sa "solidité" et ses "expériences"
L'ancien ministre de l'Agriculture, 57 ans, a défendu sa candidature, jeudi, dans les "4 Vérités", sur France 2. "Il faut que ce parti se réforme, qu'il se renouvelle mais il va falloir aussi qu'il ait une voix. Dans le débat public et politique aujourd'hui, il faut que ce parti puisse être incarné. Et je pense, et je le dis en toute modestie – et ce n'est pas pour une ambition personnelle –, je pense que je peux incarner ce parti (...) et ma voix porte", a jugé ce proche de François Hollande. Interrogé sur sa difficulté à incarner le renouvellement, il a fait valoir sa "solidité", ses "expériences", et a lancé cette phrase :
Le renouveau, c’est le panache.
Stéphane Le Foll, ancien ministre de l'Agriculturesur France 2
Olivier Faure veut une "dream team"
Le chef de file des députés PS a dit, sur BFMTV, le 10 janvier, qu'il souhaitait "constituer une dream team". Il veut "quelque chose qui donne envie aux gens, qui leur donne le sentiment que c’est là que ça se passe à nouveau, que c’est là qu’on débat, que c’est là qu’on tranche les questions d’avenir". "Je dis seulement que je suis là pour dépasser les sensibilités d’hier. Je suis là pour dire aux gens qui veulent que ça bouge, qui veulent de l’oxygène, que c'est possible", a précisé l'élu de 49 ans.
Il faut accepter l’idée que nous ne sommes pas seulement des reproducteurs, que nous voulons réinstaller des clivages obsolètes.
Olivier Faure, chef de file des députés PSsur BFMTV
Luc Carvounas dit être dans la rupture
"Je souhaite être candidat pour emmener avec moi, rassembler une équipe de femmes et d'hommes, de visages nouveaux, proposer un projet clair aux militants", avait déclaré le député du Val-de-Marne, le 31 novembre, dans les "4 Vérités", sur France 2.
Aujourd’hui, il y a deux candidatures qui expriment la continuité et moi qui exprime la rupture, mais sans couper des têtes.
Luc Carvounas, député du Val-de-Marnesur France 2
Emmanuel Maurel joue l'ouverture à gauche
Le député européen, âgé de 44 ans, est considéré comme le chantre de l'union de la gauche. Artisan autoproclamé d'une "synthèse nouvelle", il réunit une partie des soutiens de Benoît Hamon et d'Arnaud Montebourg.
Je veux rassembler toute la gauche. Je considère que rien de ce qui est à gauche ne nous est étranger. C’est peut-être la différence avec certains.
Emmanuel Maurel, député européensur France 2
L'élection de la nouvelle direction du Parti socialiste doit avoir lieu les 15 et 29 mars.
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