Émeutes en Nouvelle-Calédonie : le gouvernement "n'a pas préparé le territoire à affronter ces voyous et la violence", accuse le député RN Jean-Philippe Tanguy

Le gouvernement "n'a pas préparé le territoire à affronter ces voyous et la violence", a accusé Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement national de la Somme, président délégué du groupe RN à l'Assemblée nationale, dimanche 19 mai dans "Questions politiques" sur France Inter et franceinfo, en partenariat avec Le Monde, alors que la Nouvelle-Calédonie est en proie à des émeutes depuis plusieurs jours.

Le député de la Somme assure que le Rassemblement national soutient le dégel du corps électoral pour les élections provinciales, mais regrette que le gouvernement n'ait pas pris "en compte les revendications des forces indépendantistes". Selon lui, "la démocratie ce n'est pas quand la majorité, même si elle est importante, écrase la minorité, ça ce n'est pas la vraie démocratie, ça c'est le macronisme qui n'écoute personne", assène-t-il.

"Ces six morts auraient pu être évités"

Jean-Philippe Tanguy dénonce l'obstination de l'État français : "Tous ceux qui s'occupent de ce dossier savaient que si on ne dialogue pas, si on ne trouvait pas une suite politique aux trois référendums pour l'avenir de la Nouvelle-Calédonie, on prenait gravement le risque des violences."

Mais le député de la Somme assure que "prendre en compte un risque, ce n'est s'y soumettre, c'est s'y préparer". Les émeutes en Nouvelle-Calédonie ont fait six morts dont deux gendarmes et plusieurs centaines de blessés. Selon Jean-Philippe Tanguy, "ces six morts auraient dû et, sincèrement, auraient pu être évités". Le gouvernement n'a pas "envoyé les forces de l'ordre nécessaires à sécuriser le territoire" et n'a pas "protégé un certain nombre de lieux critiques, y compris les hôpitaux ou les aéroports". "Non seulement il a pris ce risque, mais il n'a pas préparé le territoire à affronter ces voyous et la violence", a-t-il accusé.

Jean-Philippe Tanguy assure qu'aux indépendantistes se mêlent "des voyous, des criminels qui ont profité de cette cause pour la dévoyer et pour ne faire que de la violence, du pillage et des agressions". L'élu RN constate qu'"on se retrouve, en seulement une semaine, au bord de la guerre civile avec quand même six morts".