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Qui sont les nouveaux présidents de région ?

La droite s'est imposée dimanche dans sept des treize régions, contre cinq pour la gauche. En Corse, ce sont les régionalistes qui l'ont emporté. Portraits de vainqueurs.
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  (Le socialiste Jean-Yves Le Drian s'est imposé dans la région Bretagne © MaxPPP)

Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes : Alain Rousset (PS) 

A la tête du conseil régional d'Aquitaine depuis 1998, Alain Rousset a été réélu haut la main dans la nouvelle région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. Egalement député de la Gironde depuis 2007 et président de l'Association des Régions de France depuis 2004, il est connu pour son engagement en faveur de la décentralisation et de la recherche technologique. 

En 2008, il a échoué dans sa tentative de décrocher la mairie de Bordeaux face à Alain Juppé, réélu dès le premier tour. 

Auvergne-Rhône-Alpes : Laurent Wauquiez (Les Républicains)

Agé de 40 ans, Laurent Wauquiez est parvenu à arracher à la gauche la deuxième région française. Elu député de Haute-Loire en 2004, il a connu une ascension fulgurante : entré au gouvernement en 2007, élu maire du Puy-en-Velay en 2008 et propulsé numéro trois du parti Les Républicains en 2014. 

Ses positions (contre le mariage homosexuel notamment) ont parfois choqué au sein de son propre camp. Mais Laurent Wauquiez a réussi à rassembler l'UDI et le Modem dès le premier tour des régionales. 

Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine : Philippe Richert (Les Républicains) 

Il était le seul dirigeant de droite parmi les présidents sortants de région. L'Alsacien Philippe Richert, 62 ans, est sorti vainqueur dimanche d'une triangulaire le mettant aux prises avec le socialiste Jean-Pierre Masseret, qui avait refusé de retirer sa liste malgré la consigne de la direction du PS, et avec le vice-président du FN Florian Philippot. 

Ancien ministre chargé des collectivités territoriales (2010-2012), Philippe Richert avait proposé de regrouper les deux départements alsacien et le conseil régional d'Alsace en une seule collectivité. Un projet rejeté par un référendum local en avril 2013. Philippe Richert a également siégé au Sénat de 1992 à 2010 et dirigé le conseil général du Bas-Rhin de 1998 à 2008.

Bourgogne-Franche-Comté : Marie-Guite Dufay (PS) 

Arrivée troisième au premier tour, Marie-Guite Dufay, encartée au depuis 1993, a maintenu sa candidature, s'estimant "la mieux placée" pour battre le FN. Pari réussi... mais sur le fil ! En 2008, elle avait pris la tête de la région Franche-Comté et depuis que Ségolène Royal avait cédé en 2014 son siège de présidente de Poitou-Charentes, Marie-Guite Dufay était la seule femme à diriger une région. 

Bretagne : Jean-Yves Le Drian (PS) 

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, redevient président de Bretagne, une fonction qu'il a déjà occupée de 2004 à 2012. Prenant des libertés avec le principe du non-cumul des mandats et totalement absent de la campagne sur le terrain, Jean-Yves Le Drian a sans doute bénéficié de son enracinement dans la région. 

Centre-Val de Loire : François Bonneau (PS) 

La liste d'union de la gauche PS-EELV-PRG menée par le président sortant François Bonneau est arrivée en tête sur le fil : 35,43% des voix, contre 34,58% pour celle d'union de la droite. Un soulagement pour celui qu'on surnomme "le prof", arrivé troisième du premier tour. Agé de 62 ans, François Bonneau est élu au conseil régional depuis 1998 et en est le président depuis 2007, à la faveur de la démission de son mentor Michel Sapin. 

Ile-de-France : Valérie Pécresse (Les Républicains) 

A 48 ans, Valérie Pécresse a réussi son pari de rafler la région Ile-de-France à la gauche. Ministre de l'Enseignement supérieur en 2007, c'est elle qui mène l'emblématique réforme de l'autonomie des universités lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Elle devient ensuite ministre du Budget en 2011. 

 

Députée des Yvelines, Valérie Pécresse était jusqu'à maintenant la chef de l'opposition en Ile-de-France.

Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon : Carole Delga (PS)

Vainqueur haut la main, l'ex-secrétaire d'Etat au Commerce et à l'Artisanat a déjà un CV fourni à l'âge de 44 ans. Vice-présidente de Midi-Pyrénées chargée de l'aménagement du territoire, députée de Haute-Garonne depuis 2012, elle se définit comme "une fille de l'école républicaine". Elle a rassemblé 44,81% des voix au second tour des régionales, surclassant Louis Aliot (33,87%) et Dominique Reynié (21,32%). 

 

Normandie : Hervé Morin (UDI) 

Il est le seul candidat centriste à remporter une région. Député UDI de l'Eure, Hervé Morin a fait toute sa carrière dans la politique : maire d'Epaignes (Eure) depuis 1995, il s'est ensuite rapproché de François Bayrou, au sein de l'UDF, avant de devenir ministre de la Défense sous Nicolas Sarkozy, de 2007 à 2010. 

 

Pays de la Loire : Bruno Retailleau (Les Républicains) 

Ancien proche de Philippe de Villiers, le Vendéen Bruno Retailleau s'est présenté comme "l'homme d'union" à droite pour reconquérir la région Pays de la Loire, perdue en 2004. Pari réussi. Bruno Retailleau vit toujours sur ses terres vendéennes, où il élève des chevaux et des vaches. 

 

Nord-Pas-de-Calais-Picardie : Xavier Bertrand (Les Républicains) 

A 50, Xavier Bertrand est l'une des figures du parti de Nicolas Sarkozy. Député de l'Aisne depuis 2002, ce spécialiste des dossiers sociaux a été notamment ministre de la Santé et a dirigé l'UMP en 2008. Opposé à Marine Le Pen au second tour des régionales, il a bénéficié du retrait de la liste PS dans le Nord. 

 

Provence-Alpes-Côte d'Azur : Christian Estrosi (Les Républicains) 

Autre figure du parti Les Républicains, proche de Nicolas Sarkozy, Christian Estrosi l'a emporté au second tour face à la frontiste Marion Maréchal-Le Pen et a promis de quitter son poste de maire de Nice. Issu d'une famille modeste, ancien champion de moto, il a été nommé trois fois ministre, délégué à l'Aménagement du territoire (2005), secrétaire d'Etat à l'Outre-mer (2007), puis ministre de l'Industrie (2009).

 

Corse : Gilles Simeoni (nationalistes) 

Gilles Simeoni, 48 ans, est le maire de Bastia depuis 2014. Chef de la coalition autonomiste Femu a Corsica (Faisons la Corse), opposée à l'action violente clandestine, il a été l'artisan du rapprochement avec les indépendantistes pour présenter une liste unique au second tour des territoriales.

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