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Régionales : le dilemme des socialistes

Que faire au soir du premier tour si la gauche est loin derrière ? Se maintenir, et offrir la victoire au FN ? Se retirer, quitte à disparaître ? "Toutes les options seront seront sur la table", anticipe un cadre du PS.
Article rédigé par Louise Bodet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Jean-Christophe Cambadélis, patron du PS.© Maxppp)

Tout sauf le FN : au PS, rares sont ceux qui prennent officiellement position pour le front républicain. La maire de Paris Anne Hidalgo ? "Une bobo parisienne qui parle à son électorat, elle ferait mieux de s'occuper de sa mairie ", tacle une tête de liste socialiste en mauvaise posture dans sa région. Le patron des députés PS Bruno Le Roux, qui fera "tout pour empêcher les victoires du Front national " ? "Depuis quand faut-il répondre aux questions des journalistes ? " ironise un cadre du parti. Surtout, ne pas répondre, de peur de démobiliser l'électorat en l'incitant à voter utile, donc à droite, dès le premier tour.

Maintien, retrait, fusion : "que des mauvaises solutions "

Mais au soir du 6 décembre, "si le total gauche est sous la droite et le FN, qu'on est loin derrière et qu'on est divisés, il n'y a que des mauvaises solutions : on se maintient, le FN gagne ; on se retire, on disparaît ". Et la fusion des listes avec la droite, proposée par un "ministre influent" le mois dernier ? "si on est dans les choux, il faudra y réfléchir " anticipe un haut responsable.

"Toutes les options seront sur la table ", donc. En Provence Alpes Côte d'Azur, voire dans le Nord Pas-de-Calais Picardie. D'ici là, autant "laisser du temps au temps, comme disait Mitterrand", avec le (fol) espoir qu'une dynamique apparaisse.

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