Vidéo L'accent chantant de Jean Castex, raillé sur les réseaux sociaux

Alors qu'il vient tout juste de prendre ses fonctions à Matignon Jean Castex fait déjà l'objet de moquerie sur la toile. L'accent chantant du Premier ministre, qui a passé toute son enfance dans le Gers, est tourné en dérision avec de petites phrases telles que "son accent rocailleux, genre 3e mi-temps de rugby ou il a le même accent que Maïté". Pour certains, son accent ne pas correspond aux "standards" de la capitale. Les habitants du sud de la France estiment même qu'il s'agit là d'une forme de mépris des parisiens pour leur région. En revanche, les habitants de la ville rose, Toulouse,apprécient grandement l'accent de Jean Castex.

C'est un peu de diversité, comme de couleur de peau, de diversité homme femme, diversité d'accent aussi, c'est cool.

Une toulousaine

Il semblerait que notre pays ait des problèmes avec les accents des habitants de certains territoires. Les Hautes Fonctions seraient-elles uniquement réservées aux accents académiques ?
Ces moqueries et railleries arriveraient presque à gommer le profil et le parcours de cet élu local, énarque, familier des arcanes du pouvoir et chargé du déconfinement par Emmanuel Macron. 

Une discrimination à l'accent : la glottophobie

Le terme glottophobie a été inventé par le sociolinguiste Philippe Blanchet dans les années 90. C'est une discrimination liée à la façon de s'exprimer des locuteurs qui ne communiquent pas dans la langue officielle d'un État ou qui ont un accent régional. La glottophobie, malheureusement banalisée, exprime une forme de mépris, de rejet, d'exclusion des personnes comme il l'explique dans son ouvrage "Discriminations, combattre la glottophobie" paru aux Éditions Textuel.

Un constat qui a incité le député de l'Hérault, Christophe Heuzet (LREM), à se battre pour faire changer les choses. Soutenu par une cinquantaine de ses confrères, il a déposé un projet de loi afin de promouvoir et protéger la diversité des accents régionaux. Il poursuit même l'objectif de faire ajouter l'accent sur la liste des discriminations dans le code Pénal et le Code du Travail.