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Revivez minute par minute la prestation de Nicolas Sarkozy à #dpda

Candidat pour un second mandat, Nicolas Sarkozy était l'invité de l'émission "Des paroles et des actes", mardi 6 mars, sur France 2. Retrouvez ses principales déclarations et les temps forts de son débat avec l'ancien Premier ministre, Laurent Fabius
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 10min
Nicolas Sarkozy sur le plateau de l'émission "Des paroles et des actes", le 6 mars 2012. (France 2)

Candidat pour un second mandat, Nicolas Sarkozy était l'invité de l'émission "Des paroles et des actes", mardi 6 mars, sur France 2. Retrouvez ses principales déclarations et les temps forts de son débat avec l'ancien Premier ministre, Laurent Fabius

Donné battu dans tous les sondages, Nicolas Sarkozy avait un rendez-vous capital, mardi soir, sur France 2.

Invité de l'émission "Des paroles et des actes", le président sortant devait relancer sa campagne, défendre le bien-fondé des réformes engagées et convaincre sur la pertinence de son programme.

Le film de la soirée

Préambule : Bonsoir Nicolas Sarkozy. Soyez le bienvenu. Cette soirée est inédite. C'est votre première grande émission politique. On va parler de votre bilan, votre programme et votre style.

Première questions liées aux sondages. Est-ce qu'au fond de vous, vous y croyez encore (à la victoire, ndlr) ?

20h46 : Je me demande pourquoi vous m'avez invité alors. La France est un peuple libre, frondeur qui déteste qu'on lui dise ce qu'il doit faire.

20h51 : Les Français m'ont fait deux cadeaux qui m'étonnent depuis que je suis président de la République. Le premier, c'est que chaque fois que je me suis présenté à la télévision, ils ont toujours répondu présents. J'ai toujours senti une grande attente, un grand intérêt.

La deuxième chose, c'est qu'en cinq ans, nous avons fait des réformes considérables et jamais il n'y a eu blocage, jamais il n'y a eu de violence.

20h55 : A qui dédierez-vous votre victoire si vous êtes élu ? A tous ces braves gens qui font partie de la majorité silencieuse.

20h58 : Si vous êtes réélu, où irez-vous fêtez votre victoire ? Avec ceux que j'aime. Avec ma femme et ma fille.

21h00 : Si vous êtes réélu, où irez-vous ? "Quelques jours après, je partirai en Israël et chez les palestiniens, parce que je souhaite que la France, et derrière la France toute l'Europe, nous prenions une initiative pour que l'année 2012 soit l'année de la paix entre Israël et les palestiniens".

21h02 : Votre défaut qui vous agace le plus et le moins compatible avec votre fonction ? Spontanéité, émotivité, sentimentalité.

21h15 : Sur son amitié avec Vincent Bolloré. Le jour où il n'y a plus de chefs d'entreprise, qui va créer des emplois ? Le jour où il n'y a plus que des personnes au chômage, qui va créer des emplois ? Je sui ami avec Vincent Bolloré comme François Mitterrand était l'ami de François Rousselet.

Vous me parlez toujours des deux jours du début de mon mandat. En cinq ans, n'y a-t-il pas autre chose ?

Si un certain nombre de milliardaires n'était pas là, est-ce que le Nouvel Obs pourrait vivre sans Claude Perdriel ?

En quoi est-ce que coupable d'aller au Fouquet's ? J'ai 35 ans de vie politique, je n'ai jamais eu un problème. Je n'ai jamais été condamné. Je sais pourquoi on fait tout cela, c'est pour masquer le vide sidéral des propositions.

21h22 : Sur sa réaction au salon de l'agriculture. Quand on m'insulte gratuitement, je n'aime pas bien que cela. Mais je n'aurais pas dû.

Séquence économique

21h30 : Toute personne qui travaille en France doit gagner plus d'argent que celle qui vit de l'assistanat.

J'ai décidé qu'au lieu de verser une prime pour l'emploi, une fois par an, on va consacrer tous les efforts aux travailleurs pauvres. 2,5 milliards d'euros de la prime pour l'emploi + 1,5 milliards d'euros de dividendes, cela fait 4 milliards d'euros que nous allons verser à 7 millions de travailleurs.

21h37 : La seule façon de protéger les Français, c'est le mot compétitivité. Comme le coût du travail est plus important en France qu'ailleurs, nous avons décidé de supprimer les charges payées par les chefs d'entreprise. Si on n'allège pas les charges sur le travail, les emplois seront délocalisés.

21h43 : C'est financé par 1,6% de hausse de TVA qui ne produira aucune augmentation de prix. J'ajoute que cette augmentation ne portera pas sur les 40% des produits de première nécessité.

21h45 : D'ici 2016, nous allons trouver de 115 milliards d'euros : 70 milliards d'euros d'économies et 40 milliards d'euros de recettes supplémentaires. Sur ces 40 milliards d'euros, nous avons déjà voté 32 milliards à horizon 2016. Il nous reste à trouver 8 milliards d'euros. Nous allons créer un impôt sur les bénéfices minimums pour les grands groupes en France, ceux du CAC 40.

21h49 : La règle du 1 sur 2 (suppression de poste dans la fonction publique, ndlr) continue, à l'exception du primaire.

21h54 : En 2016, les comptes de la France seront en équilibre et avec des comptes en équilibre, la France sera de nouveau maître de son destin.

21h55 : Je souhaite que les enseignants du collège et du lycée soient à disponibles pour les parents. Les enseignants du secondaire travailleront 8 heures de plus. Grâce à cela, on pourra les payer 25% de plus.

21h58 : La fiscalité en faveur des riches est un mensonge éhonté. Il y a un pays en Europe où il y a l'ISF, c'est la France. Je suis le seul en Europe qui a maintenu un impôt sur les grandes fortunes. Quand vous dites 'Président des riches'. Dire que nous avons fait des cadeaux aux riches, c'est un mensonge, c'est une malhonnêteté, c'est un contre vérité.

Séquence politique

22h05 : La question de l'immigration ce n'est pas une question de droite ou de gauche. Je conteste la polémique qu'a fait Mme Le Pen. Ce que je n'ai pas aimé dans ce qu'a dit Mme la Pen, c'est la haine. Et cette haine, je ne l'ai pas trouvé que du côté de Mme le Pen.

C'est vous qui tournait en rond avec vos commentaires, avec vos petites phrases.

Je dis aux électeurs du FN qu'apporter une voix à Jean-Marie Le Pen hier, ou Marine Le Pen aujourd'hui, c'est apporter sa voix au Parti socialiste.

21h13 : Notre système d'intégration risque l'embolie. S'agissant du regroupement familial, on mettra des conditions de revenu, de logement et le passage d'un examen dans les consulats portant sur la pratique du français et la connaissance des valeurs de la République.

Il faut diviser par deux le nombre de gens que nous accueillons, c'est à dire passer de 180.000 à 100.000 personnes.

Pour le RSA et le minimum vieillesse, nous allons mettre des conditions : 10 ans de présence sur le territoire et 5 ans d'activité. Concernant la CMU, je ne souhaite pas que l'on remette en cause cette générosité française.

Enfin, je solliciterai l'avis des Français, par référendum, sur le juge unique.

Séquence : le referiez-vous ?

22h18 : L'ouverture ? Je la poursuivrais en demandant l'introduction d'une dose de proportionnelle dans les élections législatives (entre 10 à 15% des sièges).

Sur Bachar el-Assad. J'avoue mon incompréhension totale sur cet homme

Sur le soutien apporté à son fils pour la présidence de l'Epad ? Je me suis trompé.

22h30 : Sur François Hollande. C'est un homme intelligent. Je n'ai jamais eu de problème particulier avec lui. La seule chose, c'est qu'il n'a jamais occupé la moindre fonction au niveau de l'Etat.

C'est quelqu'un qui a du mal à dire non. Il a été 10 ans à la tête du Pari socialiste et pendant dix ans, la ligne du parti était floue.

Débat avec Laurent Fabius

22h38 : Laurent Fabius (LF) cite trois qualités pour être président : rassembler, être toujours modéré, être proche des gens. Sur ces trois qualités, avec mon expérience, je peux vous dire qu'entre vous-même et François Hollande, la comparaison est en faveur de François Hollande.

Nicolas Sarkozy (NS) : Je ne suis pas un homme de clan. J'ai toujours essayé de rassembler. On verra ce que dira la postérité.

LF. Aujourd'hui, un million de chômeurs en plus qu'au moment ou vous avez été élu, 25% de jeunes qui sont au chômage, plus de 1000 entreprises ont été fermées. Tout le monde sait que la situation de l'emploi est dramatique. Idem, sur le pouvoir d'achat.

Votre bilan c'est votre boulet. Pourquoi voulez-vous que ce qui n'a pas marché pendant cinq ans avec vous, se mette à fonctionner ?

NS. En France 17% de chômeurs, c'est trop. Mais la moyenne de tous les pays de l'OCDE, c'est 46%. Le chiffre de 1 millions, c'est faux parce que vous additionnez les chômeurs et les travailleurs à temps partiel. Moi, je ne me défausse sur personne.

Les socialistes croient au partage du temps de travail. Je crois au travail et au mérite.

23h02 : NS. Je propose de changer les règles d'indemnisation. Chaque personne au chômage, quand elle ne pourra pas retrouver un emploi crédible dans dons secteur, aura un droit à la formation. A l'issue de cette formation, on sera obligé de prendre un emploi correspondant à sa formation.

Si les corporatismes devaient empêcher le changement, les Français trancheront par référendum

23h05 : LF. Si vous étiez réélu vous avez dit vouloir augmenter de 1,5% le taux de TVA. Economiquement, par rapport à la Chine, cela ne règle pas le problème de compétitivité. En ce qui concerne l'Allemagne, le problème de compétitivité est essentiellement un problème de qualité.

Sur le plan social, il est évident que ce sont les Français qui vont voir leur pouvoir d'achat diminué.

NS. Sur la Chine, les ordinateurs, le matériel électronique, beaucoup sont fabriqués en Chine. Grâce à l'argent récolté, cela financera notre système social.

23h16 : LF. Vous avez choisi de concentrer tous les pouvoirs. Je pense, avec François Hollande, que ce n'est pas une conception moderne des choses. C'est un autre style de présidence qui est nécessaire.

Ce qu'on va élire dans quelques semaine, ce n'est pas le président de la France, c'est le président de la République.

NS. Je n'ai pas beaucoup de conseils à recevoir à celui qui soutenait Dominique Strauss Kahn.

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