Fichage des élèves : Robert Ménard entendu mercredi par la police
Le maire de Béziers est convoqué au SRPJ de Montpellier pour s'expliquer sur le comptage des enfants musulmans de sa commune, qu'il a revendiqué lundi.
Après la polémique, l'interrogatoire. Robert Ménard, maire de Béziers (Hérault) élu avec le soutien du FN, est entendu mercredi 6 mai par la police sur le décompte des élèves musulmans dans sa commune, une initiative condamnée jusqu'au plus haut sommet de l'Etat.
Arrivé à 9h40, l'édile est interrogé par le service régional de police judiciaire à Montpellier dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le procureur de Béziers pour "tenue illégale de fichiers en raison de l'origine ethnique".
"Ce sont les chiffres de ma mairie"
Il y a "64,6%" d'élèves de confession musulmane dans les écoles publiques de Béziers, a lancé le maire lundi soir sur France 2, au cours de l'émission "Mots croisés", qui portait sur la crise au sein du FN, sans d'abord fournir aucune explication sur l'origine de ce chiffre.
"Ce sont les chiffres de ma mairie. Pardon de le dire, le maire a, classe par classe, les noms des enfants. Je sais que je n'ai pas le droit de le faire. Pardon de le dire, les prénoms disent les confessions. Dire l'inverse, c'est nier l'évidence", a précisé Robert Ménard en fin d'émission à un internaute qui s'interrogeait sur ce pourcentage.
"Il n'y a pas de fichage des élèves à Béziers (...) et il n'y en aura jamais", a cependant assuré Robert Ménard lors d'une conférence de presse mardi après-midi, ajoutant qu'il réservait "ses autres réponses au juge d'instruction si on les lui demande".
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