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Le parquet ouvre une enquête sur la campagne d'affichage anti-migrants à Béziers

Le Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Montpellier a été saisi de l'enquête, mercredi. "Ça y est, ils arrivent... Les migrants dans notre centre-ville", peut-on lire sur ces affiches placardées dans la ville dirigée par Robert Ménard.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une affiche anti-migrants dans le centre-ville de Béziers (Hérault), le 12 octobre 2016. (PASCAL GUYOT / AFP)

Les enquêteurs devront "déterminer si ces faits sont pénalement caractérisés". Une enquête a été ouverte sur la campagne d'affichage hostile aux migrants lancée mardi à Béziers (Hérault), a indiqué le parquet, mercredi 12 octobre. "A la suite de la campagne d'affichage (...), la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme (Dilcra) a exprimé son intention de saisir le parquet de Béziers, pour ces faits susceptibles d'être constitutifs de l'infraction de provocation à la discrimination ou à la haine raciale", précise-t-il dans un communiqué.

"Dès à présent, le SRPJ (Service régional de police judiciaire) de Montpellier a été saisi par le parquet pour enquête", a ajouté le parquet de Béziers. 

Des affiches avec des slogans anti-migrants

Des affiches ont été placardées, mardi, dans la ville dirigée par Robert Ménard, avec cette phrase : "Ça y est, ils arrivent... Les migrants dans notre centre-ville". Le texte est accompagné d'une photo représentant des hommes noirs ou basanés, barbus ou la tête couverte d'une capuche, massés devant la cathédrale de Béziers. 

La campagne a été lancée par le maire, qui s'oppose à l'ouverture d'un nouveau centre d'accueil pour demandeurs d'asile à Béziers. "Faire cela alors que la municipalité travaille depuis deux ans pour redynamiser son centre-ville, c'est un véritable coup de couteau dans le dos des Biterrois", estime l'édile proche du FN. Il a annoncé vouloir organiser un référendum dans sa ville sur ce projet de centre d'accueil, tout en disant ne se faire "guère d'illusions" sur la possibilité qu'il aboutisse. D'autres initiatives de ce type ont été interdites par la justice ailleurs en France.

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