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Sarkozy 2012 : sĂ©duire Ă  nouveau la "France d’en bas"

Le prĂ©sident de la RĂ©publique se dĂ©clarera sans surprise tout Ă  l'heure sur TF1 et va chercher Ă  sĂ©duire l’électorat populaire qui avait contribuĂ© Ă  sa victoire voilĂ  cinq ans. Son slogan de campagne pourrait ĂȘtre "la France forte", il devrait l'Ă©voquer tout Ă  l'heure sur TF1
Article rédigé par Gérald Roux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

La dĂ©claration de candidature de Nicolas Sarkozy Ă  la prĂ©sidence de la RĂ©publique n’est pas une surprise. Les rĂ©actions blasĂ©es d’une bonne partie de la classe politique attestent de l’aspect "secret de Polichinelle" de cette annonce. 

Le peuple

Reste que cette intervention du chef de l’Etat Ă  la tĂ©lĂ© va lui permettre de lancer une campagne largement centrĂ©e sur les classes populaires. Le discours, les mots employĂ©s, les idĂ©es lancĂ©es seront lĂ  pour tenter de ramener Ă  lui un Ă©lectorat plus Ă©parpillĂ© qu’en 2007 et de le faire apparaitre comme le "candidat du peuple". 

Les mots

La semaine derniĂšre, dans "Tous en campagne" sur France Info, le conseiller de Nicolas Sarkozy Guillaume Peltier adoptait une rhĂ©torique clairement destinĂ©e Ă  caresser l’électorat populaire dans le sens du poil. Il prĂ©sentait l’actuel prĂ©sident comme "le candidat de la majoritĂ© silencieuse" face Ă  l'opposant François Hollande, qualifiĂ© de "candidat du systĂšme" , "favori des sondages" , "favori de Paris" . Et Sarkozy serait selon Guillaume Peltier celui qui peut "briser les derniers tabous de la sociĂ©tĂ© française sur les questions d’immigration, d’éducation, de chĂŽmage".  

Les idées

Et là arrivent les idées lancées en cette fin de mandat. Dans son interview du week-end dernier au Figaro magazine, Nicolas Sarkozy a appuyé sur des thÚmes sensés séduire des couches populaires qui peuvent osciller facilement entre droite et gauche.

Avec les propositions de rĂ©fĂ©rendums, le chef de l’Etat espĂšre flatter un Ă©lectorat qui estime souvent que les Ă©lites sont autant de filtres qui l'empĂȘchent de se faire entendre directement sur de nombreux sujets, sur certaines valeurs. Sujets de sociĂ©tĂ© comme l’immigration, le mariage gay. Sujets Ă©conomiques et sociaux avec l’indemnisation des chĂŽmeurs.

Le risque

La stratĂ©gie "populaire/populiste" est toutefois dangereuse. Les opposants de Nicolas Sarkozy peuvent facilement lui rĂ©torquer que s’il Ă©tait vraiment proche des classes populaires, il n’aurait pas augmentĂ© deux taux de TVA en quelques semaines, ainsi que plusieurs autres impĂŽts. Marine Le Pen et Jean-Luc MĂ©lenchon ne se priveront certainement pas de lui rappeler tout cela, en y ajoutant tous les griefs que la "France d’en bas" peut avoir accumulĂ©s depuis cinq ans.

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