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Sarkozy : ils avaient pris leurs distances, ils sont rentrés au bercail

Article rédigé par Bastien Hugues
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min

Plusieurs ténors de l'UMP, qui s'étaient éloignés de l'ancien président, le soutiennent finalement dans sa stratégie de retour. Dernière en date : Valérie Pécresse.

Au 13 de la rue du Docteur Lancereaux, à Paris, où se trouve le QG de campagne de Nicolas Sarkozy, l'heure est venue de recompter les troupes. Alors que l'ancien chef de l'Etat a officialisé son retour sur la scène politique, vendredi 19 septembre, plusieurs responsables de l'UMP lui ont publiquement fait part de leur soutien, multipliant les louanges à l'égard de celui qu'ils voient en sauveur. Dernière en date : Valérie Pécresse, qui, dans un entretien au JDD, dimanche 5 octobre, estime que Nicolas Sarkozy est le mieux placé pour présider l'UMP.

De la part de quelques-uns, cette décision n'est toutefois pas sans susciter quelque étonnement. Car ces derniers mois, Laurent Wauquiez, Jean-Pierre Raffarin ou Eric Woerth – pour ne citer qu'eux – n'ont pas toujours été tendres avec Nicolas Sarkozy, critiquant volontiers son bilan à la tête du pays, sa ligne politique durant la dernière campagne présidentielle ou des traits de sa personnalité. Au cœur de la Sarkozie, même Nadine Morano et Christian Estrosi ont émis des réserves. Francetv info a ouvert l'armoire à archives. 

Laurent Wauquiez se félicite aujourd'hui du retour de l'ex-président. Qui l'eût cru, il y a encore quelques mois, quand l'ancien ministre déplorait "les réformettes" du quinquennat Sarkozy, et se disait "convaincu que 2017 ne peut être la revanche de 2012" ? (MAXPPP)
Il est aussi arrivé à Nadine Morano d'apporter quelques bémols à son fervent soutien à Nicolas Sarkozy. Cet été, elle a même brièvement menacé de "faire campagne contre lui", s'il s'entourait de gens qui ne lui plaisaient pas. Mais ça, c'était avant.  (MAXPPP)
Qu'il est loin le temps où Jean-Pierre Raffarin dénonçait, tout de go, la "stratégie de droitisation" de Nicolas Sarkozy en 2012, mais aussi son "exercice solitaire du pouvoir" et ses "faiblesses comportementales" ! Aujourd'hui, l'ancien Premier ministre estime que l'UMP "a besoin de lui". (MAXPPP)
Oubliées aussi les critiques de Christian Estrosi, qui listait, pas plus tard qu'en juin 2014, les différentes "erreurs" et "promesses oubliées" de Nicolas Sarkozy durant son quinquennat. (MAXPPP)
Il soutenait François Fillon il y a encore quelques mois. Aujourd'hui, Eric Woerth considère que celui qui est le plus capable d'incarner le changement à l'UMP, c'est Nicolas Sarkozy.  (MAXPPP)
Porte-parole de Nicolas Sarkozy en 2012, NKM n'avait pas hésité à critiquer la stratégie de "droitisation" de l'ex-président durant la dernière campagne, et l'influence de son ancien conseiller, Patrick Buisson. Aujourd'hui, elle estime toutefois que son retour est impératif pour le bien de l'UMP. (MAXPPP)
Et puis, que dire du soutien le plus surprenant, celui de Dominique de Villepin, qui estimait en 2010 que Nicolas Sarkozy était "l'un des problèmes de la France" ?  (  MAXPPP)
  (FRANCETV INFO)

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