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Sarkozy promet un geste social et la fin de la taxe professionnelle

Une semaine après la forte mobilisation de protestation du 29 janvier, Nicolas Sarkozy a promis, lors d'une émission radio-télévisée, des {"mesures sociales"} pour répondre à l'inquiétude des Français face à la crise et annoncé la suppression de la taxe professionnelle dès 2010 pour protéger l'activité économique.
Article rédigé par franceinfo
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Dès le début de son intervention sur TF1, France 2, M6 et RTL, le chef de l'Etat a confirmé qu'il poursuivrait les réformes "au même rythme" . Mais il a concédé un petit geste vers ceux, syndicats en tête, qui réclamaient un coup de pouce au pouvoir d'achat en promettant que les intérêts des prêts aux banques, soit 1,4 milliard d'euros, seraient consacrés aux plus démunis, via des "mesures sociales" .

Parmi les mesures, susceptibles d'être financées par cette enveloppe, Nicolas Sarkozy a évoqué une liste de "pistes" allant de la suppression de la première tranche de l'impôt sur le revenu, à l'"augmentation des allocations familiales", en passant par un "chèque emploi service payé par l'Etat" pour les personnes âgées et les mères de famille seules. Il a aussi évoqué une aide de l'Etat en direction des jeunes chômeurs et suggéré qu'il fallait "aller plus loin" sur l'indemnisation du chômage partiel.

Ces "pistes" seront soumises aux partenaires sociaux qu'il s'engage à rencontrer le 18 février lors d'une réunion consacrée au "partage du profit", évoquant le "sentiment d'injustice majeur" suscité dans cette crise par "le comportement" de certains banquiers.

Enfin, afin de préserver l'emploi et de "garder des usines en France", Nicolas Sarkozy a créé la seule suprise de la soirée en annonçant la suppression de la taxe professionnelle pour toutes les entreprises dès 2010. Une annonce qu'avait déjà tentée Jacques Chirac en janvier 2004 et qui ne s'était jamais concrétisée, en raison de la vive protestation des collectivités locales.

Forts du succès de leur journée d'action de la semaine dernière, les syndicats avaient annoncé qu'ils décideraient des suites du mouvement du 29 janvier en fonction des réponses apportées par le chef de l’Etat. Ils se rendront à la réunion, mais tous se disent déçus par la prestation du président et le manque d'annonces.

L'opposition de gauche et les centristes du MoDem ont eux aussi jugé toutes ces propositions insuffisantes.

Anne Jocteur Monrozier, avec agences

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