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Selon l'homme d'affaire, le journaliste lui prête, dans son livre, un pouvoir et une influence qu'il "n'a jamais eus"

Tout en dressant la carte d'une France politique minée par la corruption dans son ouvrage "La République des mallettes", Pierre Péan tente de percer à jour le rôle d'Alexandre Djouhri, qui grandit à Sarcelles, un temps proche d'Anthony Delon, devenu homme d'affaires influent.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Le journaliste d'investigation Pierre Péan (AFP - MIGUEL MEDINA)

Tout en dressant la carte d'une France politique minée par la corruption dans son ouvrage "La République des mallettes", Pierre Péan tente de percer à jour le rôle d'Alexandre Djouhri, qui grandit à Sarcelles, un temps proche d'Anthony Delon, devenu homme d'affaires influent.

"Le livre de M. Péan n'est pas le résultat d'une enquête puisqu'il s'est borné à présenter de manière romanesque et scandaleuse, des rumeurs fantaisistes et malveillantes, en faisant le choix de la recherche du plus fort écho médiatique plutôt que celui de la recherche de la vérité", écrit Alexandre Djouhri dans un communiqué à l'AFP. S'il n'a pas encore lu l'ouvrage, il s'appuie sur les extraits parus dans la presse.

Pierre Péan raconte notamment le rôle qu'aurait joué M. Djouhri dans le dossier de la libération des infirmière bulgares ou dans l'affaire Clearstream. "Monsieur Pierre Péan me prête un pouvoir et une influence que je n'ai évidemment jamais eus", dit M. Djouhri.

Le journaliste écrit que Alexandre Djouhri, un ancien proche de l'ex-premier ministre Dominique de Villepin, aurait notamment touché près de 13 millions d'euros de commissions de la part d'EADS sur ordre de Claude Guéant (alors secrétaire général de l'Elysée) pour une vente d'Airbus à la Libye alors qu'il ne serait pas intervenu dans le dossier.

Alexandre Djouhri affirme que Pierre Péan n'a jamais cherché à "vérifier ses allégations" auprès de lui ni même de ses proches, estimant que les "sources" du journaliste cherchent à "régler des comptes personnels" et pour certains, à travers lui, "à atteindre Dominique de Villepin".

L'homme d'affaires estime également que les passages du livre sur sa jeunesse, dépeint comme proche du grand banditisme, ne sont "que le recyclage (...) de vieux rapports de police remontant à plus de vingt ans (...) si peu fondés qu"ils n'ont jamais donné lieu à aucune suite judiciaire". "On atteint des sommets dans le ridicule quand M. Péan prétend avoir découvert - ce que n'aurait pas compris la justice après cinq ans d'instruction et de procès - que le probable acteur de la manipulation Clearstream c'est moi !", ajoute Alexandre Djouhri.

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