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À travers Simone Veil, "ce sont les 76 000 juifs déportés de France qui entrent au Panthéon"

Simone Veil fera son entrée au Panthéon dimanche, aux côtés de son mari. Un symbole important pour la communauté juive, a indiqué vendredi sur franceinfo le directeur du Mémorial de la Shoah.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Simone Veil fera son entrée au Panthéon, aux côtés de son mari, dimanche 1er juillet. (THOMAS SAMSON / AFP)

Un an après sa mort le 30 juin 2017, Simone Veil entrera au Panthéon dimanche 1er juillet, aux côtés de son mari Antoine. Leurs dépouilles sont exposées vendredi dans la crypte du Mémorial de la Shoah, à Paris" Il y a la volonté de dire qu'à travers Simone Veil ce sont les 76 000 juifs déportés de France qui entrent au Panthéon", a souligné Jacques Fredj, directeur du Mémorial de la Shoah, sur franceinfo. 

De 10 heures à 18 heures vendredi, le public pourra rendre hommage à Simone Veil. Ce "moment de recueillement" avant la cérémonie au Panthéon est un symbole pour l'ancienne déportée dans les camps de concentration. "Quel que soit le moment de sa carrière, Simone Veil n'est jamais sortie d'Auschwitz. Elle l'a toujours dit. Il y a quelque chose d'elle qui est resté à Auschwitz", a expliqué Jacques Fredj. "N'oublions pas qu'il y a cette douleur d'avoir perdu ses parents, son père, sa mère, son frère Jean qui ne sont pas revenus. Sa mère est morte à un mois de la libération du camp de Bergen-Belsen"

C'est un hommage populaire que l'on doit à une femme qui a marqué son temps et qui est toujours adorée des Français

Jacques Fredj

franceinfo

Simone Veil était membre du Conseil d'administration du Mémorial de la Shoah, depuis les années 1980. "Elle avait une véritable vision de ce qu'allait devenir l'enseignement de l'histoire de la Shoah. Elle n'était pas dans le devoir de mémoire, mais dans le travail de mémoire", a précisé Jacques Fredj. L'actuel directeur du Mémorial de la Shoah a côtoyé Simone Veil. "Elle pensait que les témoins allaient disparaître et qu'il fallait créer des institutions, permettre aux enseignants d'enseigner, aux historiens de travailler, aux archives de s'ouvrir parce qu'il lui semblait fondamental qu'il y ait un relais", a-t-il conclu.

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