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Sites de François Hollande et de Nicolas Sarkozy : des modifications profondes ou... à la marge

Le président vaincu, Nicolas Sarkozy, comme le président élu, François Hollande, s'étaient tous deux dotés d'un site internet pour mener la campagne. Les urnes ayant parlé, leurs équipes numériques les ont plus ou moins adaptés. Passage en revue.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
La page d'accueil du site de François Hollande après son élection à la présidence de la République. (DR)

Le président vaincu, Nicolas Sarkozy, comme le président élu, François Hollande, s'étaient tous deux dotés d'un site internet pour mener la campagne. Les urnes ayant parlé, leurs équipes numériques les ont plus ou moins adaptés. Passage en revue.

"La France forte" pour Nicolas Sarkozy. "Tous Hollande" pour François Hollande

Des deux sites de campagne des candidats à l'Elysée, c'est celui du président nouvellement élu qui a le plus évolué. En revanche, celui du chef de l'Etat sortant a conservé sa configuration d'origine. Et il retarde quelque peu sur certains sujets.

François Hollande joue la transition : rassembler

Fini le fond rose. Bonjour, le bleu blanc rouge républicain. L'adresse françoishollande.fr ne mène plus au site du candidat, mais à celui de la transition, avec en exergue, l'une des phrases prononcées à Tulle par le chef d'Etat élu.

"Le premier devoir du président de la République, c'est de rassembler et d'associer chaque citoyen à l'action commune pour relever les défis qui nous attendent", peut-on ainsi lire en haut de page.

Pour "naviguer", quatre entrées sont proposées : accueil, biographie, actualités et vidéos. Côté contenu, vidéos, visuels et discours font la part belle à l'élection et à quelques temps forts de la campagne : les allocutions de Tulle et de la Bastille, la campagne racontée en 100 photos exclusives. Ou encore "Le jour d'après : ce qu'a fait François Hollande".

"Servir la France, servir au-delà de nous-mêmes"

La biographie est en réalité une autobiographie. "Mon père était médecin et ma mère assistante sociale. D'eux, j'ai appris l'attention que l'on doit porter aux autres", peut-on lire notamment.

Le parcours politique domine le récit d'une cinquantaine de lignes, de l'entrée au Parti socialiste en 1979, aux combats électoraux en terre corrézienne, en passant par la direction du cabinet de Max Gallo, porte-parole dans le troisième gouvernement de Pierre Mauroy, en 1983.

En conclusion, François Hollande fait part de ses intentions.

"Je suis mobilisé dès à présent pour réussir le changement. Telle est ma mission, tel est mon devoir : servir ! Servir la République, servir la France, servir au-delà de nous-mêmes, servir les causes, les valeurs que dans cette élection j'ai portées et qui auront à être entendues ici en France et partout, en Europe et dans le monde".

NS 2012, modifications à la marge...

Le site de Nicolas Sarkozy a nettement moins évolué. En page d'accueil, lors de la première connexion, apparaït un message de remerciement. Sobre et laconique.

Vue sur le site internet du président-candidat, Nicolas Sarkozy. (DR)

Un clic plus tard, les internautes se retrouvent sur la première page du site du président-candidat. Graphisme inchangé. Couleurs préservées. Les nostalgiques sont en terrain connu. Les curieux ont toujours le choix entre les différents onglets : la campagne, le programme, le bilan, les actualités, l'agenda ou le best of des médias.

Seul l'ordonnancement de la page d'accueil a quelque peu évolué. C'est désormais le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à la Maison de la Mutualité, quelques minutes après l'annonce des résultats, qui figure en haut de la page.

Viennent ensuite, de haut en bas, quatre rubriques. Les deux premières sont d'actualité contrairement aux deux suivantes. La première présente Nicolas Sarkozy, l'homme, le président, le candidat. La seconde rappelle le projet de l'ancien candidat : les priorités pour les cinq ans à venir, la lettre au peuple français et les raisons de voter Nicolas Sarkozy.

... et décalage

En milieu de page, les choses se corsent. Il est en effet toujours proposé de soutenir et d'aider le candidat. Or, Nicolas Sarkozy a fait part, après sa défaite, de sa volonté de prendre du champ avec la vie politique.

Autre incongruité, la dernière rubrique entièrement consacrée au "concurrent" François Hollande est dotée de cinq paragraphes du type : "30 ans de vie politique pour un bilan zéro", "une équipe incompétente et divisée" ou encore "un projet irréaliste pour une France du passé".

Bref, un bas de page éloigné de l'image d'unité et d'apaisement, affichée par le président sortant, lors des cérémonies de commémoration du 8 mai 1945.

Quant à l'agenda, c'est une page blanche. Comme un symbole !

Vue d'une page du site internet du président-candidat. (DR)

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