Tractations à gauche : "Emmanuel Macron doit arrêter de faire le Gaulois réfractaire", fustige Marine Tondelier

La secrétaire nationale des Écologistes accuse le chef de l'Etat d'être dans le "déni" du résultat des législatives.
Article rédigé par franceinfo
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Marine Tondelier, secrétaire nationale du parti Les Écologistes-EELV, le 9 avril 2024 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"Emmanuel Macron doit arrêter de faire le Gaulois réfractaire", fustige Marine Tondelier secrétaire nationale des Écologistes dimanche 14 juillet sur France Inter, accusant le chef de l'État d'être dans le "déni" des résultats des élections législatives et de vouloir "organiser plein de scénarii possibles pour essayer de ne pas avoir un Premier ministre du Nouveau Front populaire".

Pendant ce temps, les négociations semblent patiner à gauche sur la désignation d'un candidat au poste de chef de gouvernement. Marine Tondelier appelle tous les partis autour de la table à "se bouger". "Si on a les Insoumis qui veulent un Insoumis, les socialistes qui veulent un socialiste et Fabien Roussel et moi qui regardons comme un match de Roland-Garros les balles passer, ce n'est pas intéressant", ajoute-t-elle. La patronne des Écologistes pointe du doigt l'attitude du Parti socialiste "qui n'a mis qu'un nom sur la table", celui de son Premier secrétaire Olivier Faure. Marine Tondelier note que dans ces tractations "les Insoumis ont fait plus de pas dans la discussion". "Il faut maintenant que les autres fassent d'autres pas", lance-t-elle.

"Quatre critères" pour un Premier ministre NFP

Elle évoque "quatre critères" pour le futur candidat du NFP à Matignon : "la compétence et l'expérience, faire consensus au sein du Nouveau Front populaire, être sincèrement aligné avec le programme du NFP, et être en mesure d'apaiser le pays", liste la secrétaire nationale des Écologistes, se disant ouverte à un nom issu de la société civile. Marine Tondelier ferme en revanche l'intégration d'éventuelles personnalités du camp présidentiel marquées à gauche : "On ne va pas faire le gouvernement du 'en même temps', parce qu'on sait où cela nous a conduits", justifie-t-elle.

Alors que les députés devront élire le ou la présidente de l'Assemblée nationale le 18 juillet, ainsi que l'attribution des postes clés de l'hémicycle, Marine Tondelier insiste sur le "danger" que représente le Rassemblement national. Elle reconnaît que les députés d'extrême droite, ayant "été élus par des électeurs", "ont une légitimité à siéger à l'Assemblée". Elle estime qu'ils doivent "avoir les postes auxquels ils ont le droit", mais "pas plus", insiste-t-elle. "Est-ce qu'on doit par contre leur construire des ponts d'or, leur faire la courte échelle ? Ça ne va pas", ajoute-t-elle.

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