Cet article date de plus de douze ans.

Trente-et-un départements ont basculé à gauche, confirmant l’ancrage de ses forces locales

La victoire de François Hollande à l’élection présidentielle dimanche 6 mai a confirmé l’ancrage local des forces de gauche en France. Le socialiste domine dans 65 départements, faisant même basculer à gauche près de 30 d’entre eux.
Article rédigé par Adrian Buffel
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Discours de François Hollande à la Bastille (Paris) le 6 mai (ERIC FEFERBERG / AFP)

La victoire de François Hollande à l'élection présidentielle dimanche 6 mai a confirmé l'ancrage local des forces de gauche en France. Le socialiste domine dans 65 départements, faisant même basculer à gauche près de 30 d'entre eux.

Près de 30 départements de métropole et d'outre-mer ont basculé à gauche dimanche. Ils réduisent la géographie de la France de droite à un arc de cercle partant de la Vendée, remontant au nord de Paris pour occuper une grande partie de l'est du pays jusqu'à la Méditerranée.

En résumé, François Hollande arrive en tête du scrutin dans 14 régions métropolitaines, dans tout le centre de la France et le Sud-ouest, ainsi qu'en Bretagne et dans le nord (Nord-Pas-de-Calais et Picardie).

Mais par département, la poussée de la gauche est encore plus spectaculaire. Le socialiste domine dans 65 départements, 31 basculant de droite à gauche. La façade est du pays exceptée, la gauche progresse en milieu urbain comme en milieu rural.

Sarkozy majoritaire dans l'Est, le Centre et le Sud-Est

Nicolas Sarkozy reste toutefois majoritaire dans quelque 35 départements de l'Est, du Centre et du Sud-Est.

A l'est de la Bretagne, acquise à François Hollande, la Manche, L'Orne, la Mayenne, le Maine-et-Loire et la Vendée forment une ceinture fidèle à la droite. Il en est de même dans plusieurs départements des régions Centre, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Alsace, Lorraine et Rhône-Alpes (même si Lyon est à gauche).

Nicolas Sarkozy conserve aussi la Corse et plusieurs départements du Sud-Est (Bouches-du-Rhône, Alpes Maritimes, Var, Vaucluse, Drôme, Gard et Lozère), ainsi qu'en Ile-de-France, les Hauts de Seine, la Seine-et-Marne et les Yvelines.

Hollande domine l'Ouest, le tiers sud-ouest et le Nord

Mais pour le reste de la France, à commencer par Paris, François Hollande est majoritaire dans un large tiers sud-ouest, qui correspond à des terres historiquement de gauche. S'y ajoutent, outre la Bretagne, le Nord-Pas de Calais et, de justesse, la Picardie.

Ainsi dans le Pas-de-Calais (Nord-pas-de-Calais), François Hollande réunit 56,18% des voix, alors même que le Front National s'était pourtant placé en deuxième position au premier tour dans le département.

En Île-de-France, François Hollande s'impose dans cinq des huit départements, dont la Seine-Saint-Denis, où il l'emporte massivement avec 65,32% des suffrages. En Seine-et-Marne, Meaux, la ville du secrétaire général Jean-François Copé, plébiscite le socialiste.

La Sarthe (Pays de la Loire) a confirmé le virage à gauche entamé au premier tour en donnant François Hollande devant Nicolas Sarkozy avec 52,67% des voix. Le Calvados (Basse-Normandie) place pour la première fois de son histoire un candidat de la gauche en tête du second tour d'une présidentielle avec 53,11% pour François Hollande.

Basculements

Comme au premier tour dans la région Bourgogne, la Nièvre (58,81%) et la Saône-et-Loire (51,86%) ont placé François Hollande en tête. Dans le Languedoc-Roussillon, les Pyrénées-Orientales (50,59%), traditionnellement à droite, sont passées à gauche de justesse.

François Hollande totalise 50,59% des voix dans le Roussillon, où Ségolène Royal avait été sévèrement battue (44,3%) en 2007. La Haute-Garonne (Midi-Pyrénées), fief du PS, a plébiscité le candidat socialiste avec peu moins de 60% des suffrages (58,8%), contre 41,2% des voix au président sortant. Dans la région Rhône-Alpes, la Loire (50,5%), l'Ardèche (53,45%) et l'Isère (52,12%) ont basculé à gauche.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.