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Trêve entre les candidats à J-1 avant le scrutin de la primaire PS

Elle l'a promis. Martine Aubry a assuré samedi qu'elle ferait "la fête" avec François Hollande "dès lundi". En attendant, le calme devrait revenir après une semaine à couteaux tirés.
Article rédigé par Francetv 2012
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Publié Mis à jour
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Un sympathisant présente sa carte électorale ainsi qu'une pièce d'un euro devant une permanence du Parti socialiste à Paris en janvier 2011 (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Elle l'a promis. Martine Aubry a assuré samedi qu'elle ferait "la fête" avec François Hollande "dès lundi". En attendant, le calme devrait revenir après une semaine à couteaux tirés.

La primaire PS -et, à plus forte raison, la politique-, c'est un peu comme le rugby, selon Martine Aubry : les joueurs "se cognent dessus", puis, "à la troisième mi-temps, font la fête ensemble".

Après une semaine de tension et de petites phrases, les deux candidats de la primaire PS devraient donc observer une trêve avant le cessez-le-feu qui pourrait marquer la fin d'une guerre des chefs.

Auparavant, le ton s'était durci entre les deux candidats, à la veille du second tour de la primaire. Au point que la Haute Autorité de la primaire a demandé aux candidats la veille d'"éviter les pièges du dénigrement et l'inévitable enchaînement des polémiques".

Journée off... ou pas

A l'agenda des deux concurrents, ni visite officielle ni rencontres publiques, seulement une journée paisible avec leur conjoint -tout en prenant soin de convier la presse. Après une semaine d'offensive tous azimuts contre un rival en position de favori, la maire de Lille a tout d'un coup sifflé la fin des hostilités, filant la métaphore sportive pour se poser en pacificatrice.

La primaire, "c'est un petit peu comme au rugby, ils (les joueurs) se cognent dessus beaucoup plus fort que nous pendant deux mi-temps, ils sont beaucoup plus carrés, et puis, ensuite, à la troisième mi-temps, ils font la fête ensemble. Nous, ce sera la même chose dès lundi. En tout cas je ferai en sorte qu'il en soit ainsi", a-t-elle assuré.

Evoquant la performance de l'équipe de France en quart de finale face à l'Angleterre, elle a aussi lâché : "S'il y avait eu des sondages, évidemment on les aurait donnés battus... Eux aussi, ils ont des convictions, de la détermination et énormément de courage."

Pour remonter la pente, Martine Aubry a multiplié petites piques et phrases assassines contre son rival, parangon selon elle d'une "gauche molle" et "floue", elle-même se posant au contraire en représentante d'"une gauche dure", qui "dit vrai".

"Moi, on m'a dit pendant des semaines que j'étais une candidate de substitution, une candidate par défaut, je n'en ai pas fait un fromage !", s'est-elle justifiée face aux cris d'indignation du camp adverse.

"Les pièges du dénigrement comparatif"

François Hollande a déploré "cette escalade", reprochant à sa rivale de croire qu'en "montrant de l'agressivité, on montre du caractère". Ses partisans sont aussi montés au créneau, dans des répliques parfois peu nuancées, comme celle de Vincent Peillon, qui a cru bon de dire que la présidente du FN avait décerné le "label Marine Le Pen" à Martine Aubry.

La Haute autorité des primaires a dû intervenir pour demander aux candidats d'"éviter les pièges du dénigrement comparatif", rappelant que "leur unité, dès le lendemain des primaires, comme la fusion de leurs équipes, constituent la condition du succès en 2012".

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