UMP et Bygmalion : Copé dénonce des "allégations"

Libération  fait de nouvelles révélations de la société Bygmalion et l'UMP. Le parti, dirigé par Jean-François Copé, aurait versé 20 millions d'euros à Event&Cie, filiale de cette société de communication fondée par des proches de Jean-François Copé. Selon le quotidien, cette somme a été payée pour des événements dont certains n'ont pas eu lieu.

En pleine campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy entre janvier et juin 2012, cette entreprise aurait organisé 55 conventions pour 12,7 millions d'euros. Par ailleurs, la société aurait aussi préparé un conseil national de l'UMP et d'autres opérations de communication pour plus de 5 millions d'euros.

Des frais de campagne déguisés

"Parmi les 55 conventions payées, seules quelques-unes ont laissé des traces sur le site de l'UMP et ce sont souvent les moins chères ", expliqueLibération . Le quotidien s'interroge par ailleurs sur des frais de campagne déguisés alors que le montant autorisé pour une campagne électorale est plafonné à 22,5 millions d'euros. "Les millions consacrés aux conventions n'auraient donc jamais pu figurer parmi ces dépenses scrutées à la loupe par la commission nationale des comptes de campagne et de financements politiques ", écrit Libération .

Une enquête préliminaire

Du côté de l'UMP, on affirme que ces événements ont eu lieu sans malgré tout en apporter la preuve. Bygmalion assure pour sa part que ces facturations sont totalement normales. Cette société fait l'objet d'une enquête préliminaire depuis la publication en février dernier d'un article du Poin t qui l'accusait d'avoir surfacturé ses prestations à l'UMP.

Bygmalion réagit, Lellouche conteste

"Les facturations correspondent à de réelles prestations , s'est défendu l'avocat de Bygmalion, Me Patrick Maisonneuve, joint par France Info. Bygmalion met à la disposition des enquêteurs - bien évidemment - l'ensemble de sa comptabilité, des conventions, de ses factures, de tout ce qu'on voit. La transprence est totale ".

De son côté, le député UMP Piere Lellouche a réagi à ces révélations, contestant "formellement " avoir été associé à une conférence organisée en son nom en mai 2012, et facturée par une filiale de Bygmalion. "Je conteste formellement avoir été associé et encore moins avoir été la cause d'une facture " a déclaré l'ancien ministre, qui a saisi son avocat pour "défendre son nom ".

Jean-François Copé le président de l'UMP, lui, a dénoncé des allégations "amalgamées, mal vérifiées" en indiquant avoir du faire face aux mêmes allégations avant les dernières élections municipales.