Primaire à droite : qui sont les principaux candidats déclarés ?
Les 20 et 27 novembre, les sympathisants de droite devront choisir celui ou celle qui les représentera à l'élection présidentielle de 2017. Portraits des huit candidats.
Les prétendants avaient jusqu'à vendredi 9 septembre, 18 heures, pour réunir suffisamment de parrainages et espérer être qualifiés pour la primaire à droite, qui se déroulera les 20 et 27 novembre. Huit d'entre eux ont déposé leur candidature que la Haute autorité de la primaire doit encore valider d'ici au 21 septembre.
On trouve finalement Jean-François Copé, François Fillon, Alain Juppé, Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire, Hervé Mariton, Jean-Frédéric Poisson et Nicolas Sarkozy.
A noter que trois candidats ont aussi déposé un dossier "au titre d'autres partis ou groupements politiques". C'est notamment le cas de Frédéric Lefebvre, mais franceinfo a choisi de ne pas prendre en compte sa candidature, car elle ne rassemble pas, à ce jour, les conditions nécessaires pour être validée par la Haute autorité de la primaire.
Dans une série de courtes vidéos, retrouvez le profil détaillé de chacun des huit candidats, qui espèrent tous devenir le champion de la droite pour 2017.
Alain Juppé, le favori
Alain Juppé est parti le premier. Cela fait déjà plus de deux ans qu'il a lancé sa campagne pour remporter la primaire à droite et l'Elysée. Depuis, il ne lâche pas la première place dans les sondages.
Une avance qui se réduit avec l'arrivée en campagne de son principal concurrent, l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy. Pour se démarquer, Alain Juppé défend l'idée d'une "identité heureuse", en opposition à la droitisation du débat chez les Républicains.
Nicolas Sarkozy, la revanche
L'ancien chef d'Etat ne veut pas rester sur une défaite. Bien décidé à retrouver son bureau de l'Elysée, il a annoncé sa candidature dans un livre, Tout pour la France.
Lancé dans une campagne express, il dessine les grandes réformes de son programme : baisse de l'impôt sur le revenu, suppression de l'ISF, rétablissement des frontières, suspension du regroupement familial ou encore l'interdiction stricte du port du voile à l'université et dans la fonction publique.
Bruno Le Maire, "le renouveau"
Bruno Le Maire compte déjà plus de 300 rassemblements au compteur. Il faut dire que l'outsider de la primaire réalise un véritable tour de France depuis de longs mois. Des rencontres dans un style décontracté, qui lui permettent de marteler son slogan : "le renouveau, c'est Bruno".
Sa singularité le pousse à proposer une rénovation du système politique. Plus globalement, Bruno Le Maire plaide pour un allégement du rôle de l'Etat, avec la diminution du nombre de fonctionnaires.
François Fillon, la rupture
François Fillon ne veut plus être un simple "collaborateur", comme le surnommait Nicolas Sarkozy. L'ancien Premier ministre affirme ses idées, avec une ligne claire : la rupture.
Pour cela, François Fillon a concocté un régime sec pour les dépenses publiques. Selon lui, il faut supprimer 600 000 postes de fonctionnaires, repasser aux 39 heures et réduire le nombre de parlementaires. "Ce sera l’effort le plus important jamais fourni par notre pays dans son histoire contemporaine", assure le candidat.
Jean-François Copé, le retour
Après le fiasco de l'élection pour la présidence de l'UMP, l'affaire Bygmalion et dix-huit mois de silence médiatique, Jean-François Copé est de retour.
Le maire de Meaux (Seine-et-Marne) veut représenter la "droite décomplexée", et promet un retour du patriotisme. Au programme, notamment : uniforme à l'école, lever de drapeau et chant de La Marseillaise.
Nathalie Kosciusko-Morizet, la "tueuse"
Nathalie Kosciusko-Morizet est libre. Après avoir été débarquée de la direction du parti par Nicolas Sarkozy, son ancienne porte-parole lors de la présidentielle de 2012 travaille à sa propre candidature.
Seule femme présente à la primaire, elle veut affirmer sa différence en mobilisant sur les sujets du numérique et de l'écologie. Elle promet aussi de lutter contre la droitisation de cette campagne.
Hervé Mariton, le "catho tradi"
Hervé Mariton sait se placer. Après sa candidature pour la présidence du parti et son rôle de premier opposant au mariage pour tous, le député de la Drôme est de nouveau sur le devant de la scène.
L'occasion de marteler ses idées chocs, comme la suppression du logement social, du droit du sol et l’abrogation de la loi Taubira.
Jean-Frédéric Poisson, le chrétien-démocrate
Le président du parti chrétien-démocrate, Jean-Frédéric Poisson, est le seul représentant d'un autre parti de droite à la primaire. Une candidature pour porter ses idées, proches de celles de la Manif pour tous.
Celui qui a succédé à Christine Boutin à la tête du parti en profitera aussi pour mettre en avant un sujet qu'il porte depuis longtemps : le sort des chrétiens d'Orient.
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