Trois preuves que l'UMP est encore loin de l'union
Après une semaine de cacophonie sur la position à adopter sur le duel PS-FN dans le Doubs, le parti se réunissait en conseil national samedi.
L'Union pour un mouvement populaire (UMP) peine à rester unie. Après une semaine de cacophonie sur la position à adopter sur le duel PS-FN dans le Doubs, l'UMP tient, samedi 7 février, son Conseil national à la Mutualité à Paris. Un rassemblement qui n'a pas apaisé les tensions. Francetv info liste trois preuves qui témoignent des divisions au sein du parti.
1 Alain Juppé sifflé
Les militants et membres de l'UMP dans la salle ne lui ont pas pardonné sa prise de position avant le bureau politique de l'UMP, mardi. Le candidat à la primaire UMP de 2016, a été hué par les membres du conseil national du parti pour avoir évoqué le MoDem, dans le cadre d'une union avec la droite. L'ancien Premier ministre ne s'est pas démonté, et a en retour ironisé sur les "réflexes pavloviens" des militants qui huent à l'évocation du MoDem.
Toutefois, ces huées n'avaient pas la même intensité que celles essuyées par Alain Juppé à Bordeaux, lors d'un meeting de campagne de Nicolas Sarkozy pour la présidence de l'UMP.
Mais l'ancien Premier ministre a aussi été applaudi après avoir dit qu'il se battrait pour "une France heureuse", ou lorsqu'il a rendu hommage à la "légitimité" de Nicolas Sarkozy.
2 Le Doubs, sujet tabou
Le département, et l'élection législative partielle dans la quatrième circonscription est dans toutes les têtes, et pourtant, il est finalement peu évoqué. Des élus s'en étonnent, rapporte Le Monde. "Cette réunion ne sert à rien. On va parler de sujets économiques après cette semaine marquée par le FN ? Un conseil national doit être politique et répondre aux questions politiques", s'emporte ainsi un proche de Bruno Le Maire, cité par le quotidien du soir.
Si la question taraude, Nicolas Sarkozy a pris soin de ne pas l'évoquer lors de ses prises de paroles, préférant présenter ses solutions pour l'Ukraine ou proposer "une journée de travail sur la question de l'islam en France ou de l'islam de France'".
3 Sarkozy, un chef en difficulté
Il devait rassembler, mais l'ancien président de la République semble payer le prix des tergiversations de l'UMP cette semaine, ainsi que sa conférence rémunérée à Abu Dhabi. Un peu moins de 40% des sympathisants UMP souhaitent la candidature de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle de 2017, contre 65% en septembre dernier, soit une chute de 26 points en cinq mois, selon un sondage BVA-Orange-iTELE publié samedi.
S'il reste toutefois le favori des candidats potentiels à la primaire de l'UMP en 2016, il a pu constater la difficulté de se faire écouter des militants, puisque ses consignes pour éviter les sifflets avant le discours d'Alain Juppé n'ont pas été respectées.
"Si vous aimez bp, vous applaudissez bp. Un peu, vous applaudissez un peu. Pas du tout, vous n'applaudissez pas du tout" Sarkozy #CNUMP
— Jean-Baptiste Garat (@Figarat) 7 Février 2015
Sarkozy donne ses consignes à la salle avant les discours de Fillon et Juppé #tweetprécédent
— Jean-Baptiste Garat (@Figarat) 7 Février 2015
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