A l'UMP, les huées des sarkozystes contre Juppé à Bordeaux passent mal à droite

"Les militants sont libres de penser ce qu'ils souhaitent. Ils sont libres de l'exprimer, et c'est même important qu'ils l'expriment. Mais pas de cette manière-là." Le député de la Drôme Hervé Mariton est revenu, dimanche 23 novembre, sur les huées qui ont accueilli Alain Juppé, invité au meeting de Nicolas Sarkozy samedi à Bordeaux, dans le cadre de sa campagne pour la présidence de l'UMP.

Sur BFMTV, Hervé Mariton, candidat à la présidence de l'UMP, a condamné l'attitude de ces militants venus soutenir l'ancien président, qui compte prendre les rênes du parti avant de se lancer dans la bataille de la primaire en vue de la présidentielle de 2017, face à Alain Juppé.  

"Je trouve que cet incident est grave"

"Je trouve que cet incident est grave et qu'il illustre la logique absolue de ma candidature à la présidence de l'UMP, quand je dis que le président de l'UMP ne doit pas être candidat aux primaires présidentielles", a argumenté Hervé Mariton. 

"Seul un président de l'UMP désintéressé des primaires présidentielles peut garantir cela, a-t-il conclu. Sinon, nous aurons de nouveau des incidents de cette nature-là. Un jour, ce sera avec Alain Juppé, un autre avec François Fillon, un autre avec Xavier Bertrand."

Un évènement "regrettable" pour NKM

Invitée sur le plateau d'i-Télé, l'ancienne ministre et soutien de Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet, a déploré cet évènement "regrettable". "C'est tout simplement une salle qui a réagi, et mal réagi, sur la question du dialogue avec le centre, pour des raisons assez régionales parce qu'une partie de l'UMP là-bas vit particulièrement mal localement la question de l'alliance avec François Bayrou", a décrypté la députée.

"Je n'ai pas aimé ce moment, j'ai trouvé cela vraiment regrettable, c'était vraiment bête en fait ces sifflets donc je n'ai pas du tout aimé ça. Mais je trouve que l'interprétation qui en est donnée est un peu excessive", a-t-elle poursuivi.