Cet article date de plus de deux ans.

Marlène Schiappa à l'université d'été des "insoumis" : "Je vous respecte, je n'ai peur de rien et je n'ai certainement pas peur du débat"

Alors que débutait une petite série de débats contre des ministres du gouvernement à l'occasion des universités d'été de la France insoumise, vendredi, Marlène Schiappa était la première à se frotter à l'exercice, face au député de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière.

Article rédigé par franceinfo - Victoria Koussa
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Débat entre Marlène Schiappa et Alexis Corbiere lors de la deuxième journée des "amfis", les universités d'été de la France insoumise, vendredi 26 août, à Valence dans la Drôme. (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS)

"Vous êtes là et moi aussi je suis là. Je vous respecte, je n'ai peur de rien, je n'ai peur de personne et je n'ai certainement pas peur du débat". C'est ce qu'a déclaré la secrétaire d'État Marlène Schiappa lors d'un débat avec Alexis Corbière organisé par La France insoumise, vendredi 26 août, à l'occasion de leurs "Amfis" d'été, à Valence (Drôme).

Sur la forme, le débat était loin du ring de boxe. L'heure d'échange s'est déroulée dans un amphithéâtre et le thème, "être républicain aujourd'hui", faisait penser à un sujet de bac de philosophie. Visage crispé et demi-sourire, quand Marlène Schiappa est arrivée sur scène, la secrétaire d'État n'était pas très à l'aise devant des milliers d'Insoumis assis devant elle et chauffés à blanc. Pourtant elle est applaudie, pas autant qu'Alexis Corbière, mais elle est applaudie quand même.

L'ambiance était donc plutôt calme même si la tension est monté à certains moments avec des huées.Tout au long du débat, qui ressemblait plus à une émission télé littéraire au début, l'échange est resté cordial entre Schiappa et Corbière, assis chacun sur un fauteuil noir. Alexis Corbière a même qualifié son adversaire politique de "respectueuse", de "courageuse" et "d'intelligente", après s'être excusé d'avoir parlé de son père une fois dans l'hémicycle.

Des tensions à l'évocation des thèmes du service public et de l'école

Durant l'échange, Marlène Schiappa a joué le consensus en parlant de féminisme, de régularisation des travailleurs immigrés qui ont aidé la France pendant la crise du Covid-19. Mais les esprits se sont échauffés lorsque les thèmes du service public et ou de l'école ont été abordés, notamment quand le mot Parcoursup est prononcé : "C'est un système qui n'est pas simple", a même reconnu la secrétaire d'État chargée de l'Économie sociale et solidaire.

A la fin, après s'être levée face à la foule, elle a déclaré : "Vous êtes là et moi aussi je suis là. Je vous respecte, je n'ai peur de rien, je n'ai peur de personne et je n'ai certainement pas peur du débat. Ce n'est pas parce que vous êtes des centaines et peut-être même des milliers aujourd'hui, et que je suis toute seule à défendre mes idées, que j'ai peur et que je vais m'assoir ou que je vais partir".

La mairie de Paris, le nouvel objectif ?

Avec la présence de Marlène Schiappa ou avec celle du ministre des Transports Clément Beaune qui a débattu face à l'insoumise Manon Aubry sur l'Europe, l'objectif était de muscler l'aile gauche du gouvernement de la majorité, d'autant qu'on prête à Clément Beaune mais aussi à Olivia Grégoire qui passera son oral samedi, des envies de mairie de Paris.

Et au vu des résultats aux législatives, il leur faudra convaincre les électeurs insoumis, d'où peut être l'excès de conciliation de Marlène Schiappa. Pourtant, Marlène Schiappa a rapidement quitté les universités d'été des Insoumis, contrairement à la LR Rachida Dati qui a elle aussi des vues sur la mairie de Paris et qui se se présentera face aux militants insoumis dans les allées des universités de l'été pour la suite des débats, samedi.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.