Présidentielle 2022 : "L'immigration zéro deviendra un objectif clair de notre politique", promet Eric Zemmour en meeting
Ce dimanche politique est marqué par les meetings d'Eric Zemmour et de Jean-Luc Mélenchon, dans des registres très différents.
Ce qu'il faut savoir
Grande première pour Eric Zemmour. Cinq jours après l'annonce de sa candidature à la présidentielle, l'ancien journaliste a animé, dimanche 5 décembre, son premier meeting de campagne, au Parc des Expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis). Annonçant la création de son parti, baptisé Reconquête, il a évoqué certains axes de sa campagne de "grand rassemblement", parmi lesquels "l'immigration zéro", "le culture du mérite et de l'effort" à l'école ou la sortie de la France du commandement militaire de l'Otan.
Une succession d'incidents à Villepinte. Avant le début du discours, la préfecture de police de Paris a annoncé, en fin d'après-midi, l'interpellation de 46 personnes qui se trouvaient dans une zone interdite aux manifestations. Une équipe de "Quotidien" a été brièvement exfiltrée du Parc des Expositions. Lors de son arrivée dans la salle, Eric Zemmour a ensuite été agrippé par un homme qui a passé ses bras autour de la nuque du candidat. Pendant le discours, des militants antiracistes ont été agressés par des partisans d'Eric Zemmour après avoir tenté de perturber le meeting.
Une manifestation anti-Zemmour à Paris. Selon le décompte de la préfecture de police de Paris, environ 2 200 personnes ont défilé, dimanche, pour dénoncer la candidature d'Eric Zemmour, à l'appel d'une cinquantaine de syndicats, partis et associations. Deux personnes manifestants ont été interpellés. "Zemmour a fui Paris", s'est réjouie l'union syndicale Solidaires, après le choix du candidat de tenir son meeting à Villepinte et non à la Villette, à Paris, comme initialement prévu.
Jean-Luc Mélenchon lance sa campagne. Le candidat de La France insoumise a mobilisé ses militants, dimanche, en début d'après-midi, lors d'un premier meeting, à La Défense (Hauts-de-Seine). "La France, ce n'est pas l'extrême droite, a-t-il lancé. La France c'est la sécurité sociale, la santé publique, l'émancipation, l'école, la recherche, le partage." Il a appelé ses partisans "au combat".
Eric Ciotti critique les débuts de Valérie Pécresse. Au lendemain de sa défaite au second tour du congrès LR, Eric Ciotti a jugé que les premières déclarations de la candidate désignée n'envoyaient "pas un bon message". Il lui reproche de ne pas avoir repris certaines de ses propositions, qui permettraient pourtant, selon son entourage, de "siphonner" Eric Zemmour.