Manuel Valls, pomme de discorde entre le PS et Mélenchon
Le ministre de l'Intérieur est dans le viseur des responsables du Parti de gauche. Le Parti socialiste demande des comptes.
C'est le ministre le plus exposé cet été. Manuel Valls est partout. Ce qui en fait une cible idéale pour l'opposition. Mais les critiques viennent surtout de la gauche du Parti socialiste. Dans un entretien au Journal du dimanche, dimanche 18 août, le leader du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, accuse le ministre l'Intérieur de "chasser sur les terres de Madame Le Pen". Il emboîte ainsi le pas à François Delapierre, secrétaire national du Parti de gauche. Francetv info revient sur les dernières attaques et la riposte du PS.
Acte 1 : Valls, "c'est l'extrême droite" du PS
La première charge est signée François Delapierre, secrétaire national du Parti de gauche. Sur RMC, jeudi 15 août, il reproché à l'homme fort du gouvernement d'incarner "l'extrême droite du mouvement socialiste". L'attaque fait suite au conflit entre Manuel Valls et Christiane Taubira, sur la réforme pénale.
Acte 2 : Valls est "contaminé" par Marine Le Pen
Cette fois-ci, c'est Jean-Luc Mélenchon, qui signe sa rentrée politique en décochant une flèche directe au ministre de l'Intérieur. "Madame Le Pen est à deux doigts de gagner son pari. Non seulement elle a séduit la plus grande partie de la droite, mais elle a aussi contaminé Manuel Valls", estime-t-il, dans un entretien au JDD.
"Or, c'est lui qui donne le ton au gouvernement. Voyez comment il a pollué une partie de l'été avec la question du voile. Les musulmans dans notre pays font l'objet d'une stigmatisation insupportable." "Lui a décidé de manière cynique d'utiliser cette situation malsaine pour installer son personnage : un dur et violent qui chasse sur les terres de Madame Le Pen", ajoute-t-il.
Acte 3 : Mélenchon "n'a d'ennemis qu'à gauche"
"Jean-Luc Mélenchon n'a d'ennemis qu'à gauche, et cela commence à plus que se voir (...) haro sur les socialistes, avec un style et des mots qui ne fracassent rien d'autre que le débat démocratique", a réagi le porte-parole du PS, David Assouline.
"Cette dérive politique semble ne plus avoir de limite. Peut-être veut-il tenter d'empêcher l'unité de la gauche si nécessaire face à la montée de l'extrême droite", poursuit le porte-parole. "D'ailleurs", ajoute-t-il, "nous espérons que le Parti communiste", principal allié du Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon au sein du Front de gauche, "se dissociera de ces propos et de ces outrances".
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