Valls ou Duflot, Hollande va-t-il s'exprimer sur les roms ?
Manuel Valls ou
Cécile Duflot ? François Hollande est sommé de trancher. Jeudi, la ministre du Logement l'a mis dans l'embarras, en
sollicitant publiquement l'arbitrage présidentiel. Elle a accusé jeudi son collègue de
l'Intérieur d'être allé "au-delà de ce qui met en danger le pacte
républicain " avec ses propos sur l'incapacité des roms à s'intégrer. Au sein même du PS, certains demandent aussi à
François Hollande de
désavouer son ministre de l'Intérieur.
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Le président va-t-il
s'exprimer sur ce sujet abrasif ? S'il le fait, il va rappeler ce qu'est
la position du gouvernement, selon le ministre des relations avec le
parlement Alain Vidalies et donc défendre une position équilibrée. Car officiellement, c'est le "fermeté et humanité" qui règne au sommet de l'exécutif. Valls et Dufot et pas l'un ou l'autre.
"Chacun joue sa partition" et donc pas question de trancher entre les deux gauche, sécuritaire et droit de l'hommiste. François Hollande a besoin de
ses deux jambes pour faire avancer la gauche de gouvernement.
Un soutien en coulisse à Manuel Valls
Sauf qu'en coulisse, c'est autre
chose. Chacun note le silence médiatique du président de la république, rompu paraît-il en
petit comité pour manifester son soutien à la ligne Valls. On sait François
hollande très préoccupé par les élections municipales, pas question pour lui de
donner des armes à ceux qui, à droite et surtout à l'extrême droite, accuse la
gauche d'angélisme.
Fermeté,
donc, envers les roms, ce serait le vrai choix de François Hollande, qui ne
donne de consigne à personne, assure néanmoins l'Elysée. On remarquera quand
même qu'Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, qui réclamait il y a trois jours de Manuel valls qu'il corrige ses propos, ne dit maintenant que
du bien de son collègue de l'Intérieur. "Il
procède à des reconduites à la frontière qui sont légales
parce qu'il y a des actes de délinquance et des problèmes
de sécurité et je crois qu'il a des résultats. Il faut rendre
hommage au ministre de l'Intérieur ", a dit vendredi Arnaud Montebourg sur RTL.
A l'instar de Claude Bartolone, le président
de l'Assemblée nationale, qui jeudi encore jugeait Cécile Duflot "dans son
rôle ". Enfin,
pour Thierry Mandon, porte-parole du groupe PS,
le ministre de l'Intérieur a raison et les promesses d'insertion
sont à ce stade "vaines ".
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