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"Vie privée" : Hollande affaibli avant sa conférence de presse

Demain mardi doit se tenir la conférence de presse présidentielle la plus importante de François Hollande. Il devait s'expliquer sur son nouveau discours plus conciliant envers les entreprises. Son message risque d'être très perturbé par les révélations de Closer sur sa vie privée et l'hospitalisation de Valérie Trierweiler qui s'en est suivie. Il lui sera difficile de se retrancher derrière le respect de sa vie privée.

Marie-Eve Malouines

Radio France

Publié le 13/01/2014 05:35 Mis à jour le 02/05/2014 15:05

Temps de lecture : 2min

Il n'y
aurait plus de frontière, puisque Valérie Trierweiler est une personnalité
publique, en vertu de son titre et ses activités de première dame. Mais, elle
aussi, a droit au respect de sa vie privée.

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hospitalisée

La question, c'est de savoir si
cette affaire intime a des conséquences sur la gestion du pays par François
Hollande. Pour l'instant, le chef de l'Etat n'a rien changé à son agenda, et il
a continué de préparer cette conférence de presse, dont l'enjeu est primordial.

Le 31
décembre, François Hollande a lancé une nouvelle tentative pour relancer la
croissance : ce pacte de responsabilité proposé aux entreprises. L'annonce
a surpris la gauche, et la droite. S'agit-il d'un virage idéologique, tels
qu'en ont amorcé François Mitterrand et Jacques Chirac avant lui ?

Une conférence de presse pour justifier le pacte de responsabilité...

François
Hollande a bien besoin de toute une conférence de presse pour expliquer que,
certes, il propose de baisser les charges sur le travail, mais en contrepartie
de plus d'embauches et de plus de dialogue social. Ce qui ne relève pas
uniquement du pouvoir législatif, mais aussi de négociations entre partenaires
sociaux.

Et pour s'expliquer sur sa vie privée?

La vie
intime du président a-t-elle une incidence sur ce processus ? En France, cela
semble assez peu probable. Mais le leader de l'opposition, Jean-François Copé a fait glisser le sujet de la vie privée du president de la République sur le terrain politique. "Tout cela est désastreux pour l'image de la fonction présidentielle".

Une "instrumentalisation critiquée par Aurélie Filippetti, la ministre de la Communication : "Ce qui est désastreux, c'est de faire une tentative d'instrumentalisation politique d'une affaire privée ."

Mais ce débat est un mauvais signe pour le chef de l'Etat, le signe qu'il est affaibli avant sa conférence de presse de rentrée. Une conférence de presse où la question de l'avenir du couple présidentiel sera forcément posée si elle n'est pas réglée dans la journée.