Vincent Feltesse (PS) : "Nous avons quelques semaines d’avance sur l’UMP dans le numérique"
Moins d'une semaine après le second tour de la primaire socialiste, la victoire de François Hollande a montré l'importance de la communication numérique des candidats. Rencontre avec l'animateur de sa campagne sur la Toile, Vincent Feltesse.
Avec Facebook, Twitter, les plateformes communautaires et l'utilisation des adresses mail des sympathisants socialistes, les équipes de campagne socialistes ont pu instaurer une proximité virtuelle entre les candidats du PS et les internautes. Présidentielle 2012 s'est entretenu avec Vincent Feltesse, président de la communauté urbaine de Bordeaux et animateur de la campagne numérique de François Hollande.
Va-t-il y avoir une fusion des équipes de campagne de Martine Aubry et de François Hollande sur Internet ?
Vincent Feltesse. Oui. Il va falloir réfléchir comment, mais c'est en cours. Toutes les équipes du PS doivent se rencontrer vendredi pour un débrief. Valerio Motta et Emile Josselin (respectivement responsable web de la rue de Solférino et responsable de la campagne numérique de Martine Aubry) devraient travailler ensemble pour la campagne électorale du parti socialiste. On sort juste de la campagne de la primaire. On va donc devoir s'organiser entre novembre et décembre pour pouvoir lancer le mouvement en janvier.
Comment appréhendez-vous la riposte numérique de l'UMP ?
L'UMP a subi un gros échec avec son réseau social Les Créateurs du possible [qui renvoie maintenant vers le site de l'UMP]. Notre stratégie est plus vaste. Et nous avons prouvé que nous avons quelques semaines d'avance sur l'UMP en terme de communication numérique.
Quel regard posez-vous sur la campagne numérique que vous avez conduite ?
On a pu jauger l'efficacité des nouveaux outils que sont les réseaux sociaux, notamment Twitter qui est dans un registre très politique. Mais c'était une campagne en demi-teinte car nous n'avions que très peu de budget. Et puis elle s'est déroulée entre socialistes et membres du parti radical de gauche. C'était un entraînement pour la présidentielle, il n'est pas exclu que la campagne présidentielle sur Internet soit plus dure.
Enfin, nous avons un stock d'adresses mails de sympathisants qui va nous permettre de diffuser des informations, voire d'aller plus loin parce que recruter des volontaires est assez aisé avec le numérique.
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