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Problèmes sur l'A380 : après les ailes, le nez...

Des rivets en aluminium qui se situent sur le capot de l'avion pourraient devoir être remplacés par de plus solides, en titane, selon le journal allemand "Financial Times Deutschland".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un Airbus A380 de la compagnie Qantas au décollage à l'aéroport de Sydney (Australie), le 27 novembre 2010.  (DON ARNOLD / GETTY IMAGES)

Voilà qui ne va pas aider ceux qui angoissent en avion. Déjà touché par un problème de micro-fissures sur les ailes de certains A380, l'avionneur européen Airbus pourrait aussi devoir changer des rivets sur le nez des appareils de ce modèle, rapporte le journal économique allemand Financial Times Deutschland (lien en allemand) vendredi 17 février.

Selon le quotidien, l'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) prépare une directive pour que les compagnies aériennes changent six rivets en aluminium contre de plus résistants, en titane, sur le nez des A380. En effet, un problème d'usure de ces pièces en alu pourrait provoquer le détachement du "radôme" - le capot protégeant le nez de l'appareil - en cas de dépressurisation brutale. Le changement de ces "clous" pourrait se faire dans les huit prochains mois.

Airbus et l'agence de sécurité aérienne relativisent

Du côté du constructeur, on nuance le problème. Un porte-parole d'Airbus souligne que cette directive n'est qu'"un projet en discussion". "Il s'agit là de la vie ordinaire d'un programme aéronautique et le délai de huit mois envisagé pour les compagnies prouve à quel point ce sujet ne relève pas d'une question de sécurité aérienne." 

"Tous les avions sont passés par là", renchérit un porte-parole de l'EASA. Sur un nouvel appareil, "il y a des ajustements qui se font, c'est tout à fait normal. C'est Airbus qui nous a alertés, c'est la preuve que le système fonctionne bien." Et d'ajouter : "Il semble qu'il y a une réaction plutôt démesurée autour de l'A380."

Il faut dire que ces appareils ne traversent pas leurs premières turbulences. Début février, l'EASA a annoncé que l'ensemble des 67 appareils en circulation devaient être inspectés en raison de micro-fissures apparues dans les ailes de certains d'entre eux. 

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