Prothèses PIP : des milliers de femmes pourraient ne pas être indemnisées dans le volet "blessures involontaires"
Selon RTL, les femmes qui se sont fait retirer leurs prothèses à titre préventif ne peuvent pas être indemnisées par la justice.
Selon des informations de RTL publiées mercredi 27 mars, au moins 2 000 femmes porteuses de prothèses PIP ne seront pas indemnisées dans le cadre de la procédure engagée pour "blessures involontaires". La juge d'instruction en charge du dossier, Annaïck Le Goff, a en effet décidé que "toutes les patientes qui se sont fait retirer leurs prothèses PIP à titre préventif ne pourront pas être indemnisées", explique la radio.
En réalité, cette dernière n'a pris que trois ordonnances d'irrecevabilité en ce sens mais le principal avocat des victimes craint que les quelques 10 000 femmes s'étant fait retiré les prothèses mammaires préventivement ne soient ainsi exclues du dossier. Pourtant, elles ont suivi les conseils du ministre de la Santé de l'époque, Xavier Bertrand, qui préconisait "à titre préventif et sans caractère d'urgence", le retrait de ces prothèses. Pour l'instant, un peu moins de 2 000 plaintes ont été déposées dans ce volet.
L'autre volet de l'affaire, au sein duquel Jean-Claude Mas, le fabricant des prothèses PIP est poursuivi pour "tromperie aggravée" doit s'ouvrir le 17 avril prochain à Marseille. Cinq mille femmes sont portées parties civiles.
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