PSA : Thierry Peugeot promet "humanisme" et "respect"
Reconnaissant que les suppressions d'emplois peuvent "choquer", le président du conseil de surveillance de PSA répond aux critiques du gouvernement jeudi soir sur le site du "Figaro".
La famille contre-attaque. Le président du conseil de surveillance de PSA Peugeot Citroën, Thierry Peugeot, déclare jeudi 19 juillet qu'il y a "des limites" à la critique après les attaques du gouvernement contre la direction du groupe, dans une interview au Figaro.fr. Il assure que la famille est "unie" derrière le patron, Philippe Varin. FTVi liste ses principales déclarations.
• "Des limites" à la critique
"C'est tout le groupe qui vit mal ces attaques et qui se sent visé", affirme Thierry Peugeot, concernant les attaques de François Hollandeet d'Arnaud Montebourg contre le groupe et la famille Peugeot, qui détient 25% du capital. "Il y a des mots que je n'ai pas aimés et qui ont été répétés: 'mensonge' et 'dissimulation', ajoute-t-il. Nous sommes prêts à accepter la critique mais il y a des limites."
Le 14 juillet, François Hollande a jugé le plan de restructuration "en l'état inacceptable" et appelé à ce qu'il soit "renégocié" par la direction du groupe, accusée de "mensonge" et d'avoir reporté l'annonce du plan à l'après-présidentielle. Ce plan prévoit la suppression de 8 000 postes en France et la fermeture de l'usine d'Aulnay. "Nous avons un vrai problème sur la stratégie de Peugeot, l'alliance avec General Motors, le comportement de l'actionnaire", a pour sa part déclaré Arnaud Montebourg le 18 juillet.
• Des suppressions d'emploi avec "humanisme" et "respect"
"Nous sommes bien conscients de la gravité du plan" de suppressions d'emplois, admet Thierry Peugeot, qui dit comprendre "qu'elles puissent choquer au sein de l'entreprise, du gouvernement et dans l'ensemble du pays". Il promet que "des valeurs d'humanisme et de respect (seront) appliquées dans la mise en oeuvre du plan".
Toutefois, face au recul du marché européen de l'automobile, "nous sommes dans l'obligation de nous adapter, nous ne pouvons pas rester sans rien faire", justifie-t-il.
• Une OPA contre PSA "possible"
Interrogé sur la possibilité d'une OPA sur PSA, le président du conseil de surveillance du groupe répond que "tout est possible" en se disant "inquiet" de la chute du cours de Bourse. Ce dernier a chuté de 18% depuis l'annonce du plan mais rebondit depuis mercredi. "Les attaques dont le groupe fait actuellement l'objet ont un effet immédiat sur leur perception du groupe, ajoute-t-il. C'est une situation qui est dangereuse".
"Il n'y a pas de dissension au sein de la famille. Il y a l'unanimité totale. Et le conseil de surveillance a clairement exprimé son soutien à Philippe Varin, début juin", a-t-il également affirmé. Une éventuelle dilution de la participation familiale "n'est pas à l'ordre du jour", cet actionnariat constituant "un élément de stabilité".
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