Quatre candidats sous la barre des 2%

Pour eux, l'objectif de ce premier tour était surtout de faire entendre leurs idées, et accessoirement de réaliser un score honorable. Mais les quatre plus petits candidats restent très loin de la barre des 5%.

• Nicolas Dupont-Aignan: 1,79%

Le député-maire de Yerres (Essonne) obtient 1,8% des voix, selon les estimations Ipsos-Logica-Business-Consulting. C'est un peu mieux que ce que donnait la moyenne des sondages de la dernière semaine de campagne qui le créditaient de 1,2% des intentions de vote.

Le candidat de Debout La République et ancien député UMP n'a pas fait de déclaration dimanche soir.

• Philippe Poutou : 1,15%

Après avoir crevé l'écran lors de l'émission spéciale "Des Paroles et des Actes" sur France 2, le jusque-là timide successeur d'Olivier Besancenot comme candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) obtient 1,15% des voix, un peu plus que la moyenne des sondages de la dernière semaine de campagne, qui lui accordaient 1% des intentions de vote.

Sans ambiguïté, il a appelé à "dégager Nicolas Sarkozy et sa bande le 6 mai prochain".

• Nathalie Arthaud : 0,56%

La successeure d'Arlette Laguiller à la tête de Lutte ouvrière n'a pas réussi à percer, obtenant 0,56% des suffrages exprimés, conformément à la moyenne des sondages de la dernière semaine de campagne. 

Dans un communiqué, Nathalie Arthaud a estimé l'élection de François Hollande "probable" sans pour autant appeler à voter pour lui au second tour. Et de s'inquiéter du score élevé du FN, qu'elle qualifie de "menace pour les travailleurs". Pour elle, "seul le renforcement des forces qui se situent sur le terrain des intérêts politiques de la classe ouvrière peut constituer un contrepoids au renforcement de l’extrême droite".

• Jacques Cheminade : 0,25%

L'étonnant candidat de Solidarité et Progrès, présent pour la seconde fois dans la course à l'Elysée après 1995, obtient 0,25% des voix, conformément à la moyenne des sondages de la dernière semaine de campagne qui le donnait en-dessous de 0,5% des intentions de vote.

S'il ne s'est pas exprimé dimanche soir, Jacques Cheminade, qui se dit "gaulliste de gauche" et pour "un monde sans la City et Wall Street", a régulièrement évoqué sa proximité avec François Hollande, déclarant qu'il voterait pour lui si le candidat socialiste maintenait ses positions de fermeté face au monde de la finance. 

* Moyenne des intentions de vote publiées dans les dernières enquêtes CSA (16-17 avril), BVA (16-17 avril), Ipsos (13-14 avril), Harris Interactive (12-16 avril) et Ifop (12-15 avril).