: Vidéo Greffes : le professeur Eli Fadel décrypte ces opérations chirurgicales
Invité sur le plateau de France 2, le chirurgien thoracique et cardiovasculaire revient sur les avancées des transplantations depuis 1968, et sur ce qui nous attend à l'avenir.
Pour le professeur Elie Fadel, la longévité d'Anne-Marie Amilhat, greffée il y a 26 ans du cœur et des poumons, est exceptionnelle. "À l'époque, c'était les débuts de la greffe cœur-poumon pour ces maladies-là. Cette patiente était acculée à vivre moins d'un an. Quand on greffe quelqu'un, c'est qu'on estime qu'elle ne sera pas en vie d'ici un an. C'était une grande aventure" .
Si tous les patients qui se font greffer aujourd'hui "ont l'espoir" de vivre, explique le chirurgien thoracique et cardiovasculaire, il précise toutefois que "tous ne vivront pas aussi longtemps" qu'Anne-Marie Amilhat. "La greffe est une maladie en soi, il faut la traiter. La période la plus difficile est la période initiale, où on va diminuer l'immunité de ces patients-là, donc ils sont sujets à des complications".
"Il manque beaucoup de donneurs"
Depuis la première greffe cardiaque réalisée par Christian Cabrol en 1968, il y a eu de nombreux progrès. "D'abord dans la prise en charge des maladies qui sont amenées à être greffées. Des innovations thérapeutiques, du médicament, du point de vue de prise en charge. Ces malades arrivent de plus en plus tard à la greffe", explique notamment Elie Fadel.
Mais il y a encore quelques problèmes en ce qui concerne les greffes. "Il manque beaucoup de donneurs, beaucoup d'organes", rappelle notamment le professeur, qui indique que l'avenir de la greffe "est sur plusieurs niveaux", notamment "les biotechnologies" et de "nouvelles machines qui permettent de recycler des greffons jugés mauvais" .
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