: Vidéo Dérèglementation : Le ministre de l’Economie vise les pharmaciens
Les pharmaciens sont les premiers concernés par les projets du ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, de dérèglementer certaines professions. Que cela changera-t-il sur le terrain ?
A Paillet, en Gironde, si la loi change, une deuxième pharmacie pourra s’installer dans la commune. Jusqu’à maintenant, la seule pharmacienne de Paillet compte 2500 clients à elle toute seule, mais si la règle change, une autre officine pourrait ouvrir. Une configuration impensable pour Sophie Langlade, pharmacienne à Paillet. "Pour moi, c’est la fermeture, je pense. Une des deux sera de trop. Les règles actuelles ont été faites pour que chaque pharmacie couvre une certaine population et que ce soit viable. Ca modifiera tout ça", estime Sophie Langlade.
"Si ça fait baisser les prix"
" Si ça fait baisser les prix, j’aimerais bien. On est toujours intéressé par la baisse des prix", commente une cliente de la pharmacie de Paillet. Le ministre de l’Economie veut assouplir les règles d’installation via une réforme. Aujourd’hui, il faut remplir une douzaine de règles strictes pour ouvrir une pharmacie. Avec la réforme, il n’y en aurait plus que deux, avec tout de même une distance minimale.
A Paris, la concurrence est déjà très forte. Thierry Lecrubier, pharmacien dans la capitale, décrit la concurrence à quelques mètres de son officine. "Il y a deux pharmacies sur ma gauche, deux autres sur la droite. Sur l’avenue, nous sommes déjà cinq pharmacies", rapporte Thierry Lecrubier. Pour attirer les clients, le pharmacien fait régulièrement des promotions. "Si demain je décide de baisser encore mes prix, je vais être obligé de licencier".
Inquiets, les pharmaciens espèrent encore pouvoir négocier cette réforme avec le gouvernement et éviter le traitement de choc.
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