Infirmiers : les raisons de la colère
Ce mardi 8 novembre, les infirmiers sont dans la rue à l'appel de 18 syndicats. Ce n'était plus arrivé depuis 1988, signe que la situation est particulièrement critique. Ils disent ne plus avoir les moyens de s'occuper dignement des patients. France 2 les a rencontrés.
Ils sont infirmiers salariés des hôpitaux ou libéraux, aides-soignants ou étudiants. Tous sont venus dire leur inquiétude et leur lassitude, comme cet infirmier en pneumologie à l'hôpital Bichat, à Paris. "On est épuisé, on travaille en sous-effectif", déplore-t-il. Patrick Pelin, pour sa part, a vu ses conditions de travail se dégrader en neuf ans : des collègues en burn-out et la sensation d'être de moins en moins utile aux malades. "Je pense qu'un infirmier c'est plus que de donner des médicaments et faire des prises de sang", explique-t-il. S'il fait grève, c'est aussi parce qu'il juge que son salaire n'est pas à la hauteur de son investissement.
La fatigue, ce danger
Infirmière en néonatologie, Nina a choisi d'alterner les journées et les nuits de 12 heures. Si cette jeune mère de famille se dit aujourd'hui épuisée, c'est parce que son service souffre d'un sous-effectif chronique. Elle a même dû interrompre ses dernières vacances pour retourner au chevet des prématurés. La fatigue, un vrai danger pour le patient.
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