Normandie : un paquebot mythique ravagé par un mystérieux incendie
Le Normandie était un symbole de fierté et de reconquête maritime. Il y a tout juste 80 ans, le paquebot de luxe français était détruit par les flammes, dans le port de New York. Un destin tragique pour le transatlantique, considéré alors comme révolutionnaire.
Les pompiers ont lutté toute la soirée, et une partie de la nuit : à New-York (États-Unis), au matin du 10 février 1942, c'est bien plus qu'une carcasse calcinée que découvrent les caméras. En France, l'émotion est nationale malgré la guerre et l'occupation. "Le Normandie est très largement adopté par le pays tout entier et devient vraiment non seulement une vitrine vis-à-vis de l'extérieur, mais un emblème du pays tout entier", confie Frédéric Ollivier, historien du "Normandie".
Attentat par des saboteurs allemands, ou simple accident ?
10 ans auparavant, en 1932, 200 000 personnes assistaient à son lancement, à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Normandie est alors le plus fin, le plus long et le plus rapide paquebot de tous les temps, avec ses aménagements art-déco et son grand salon plus vaste que la galerie des Glaces de Versailles (Yvelines). La première traversée, en quatre jours, est un triomphe. Le Normandie ne sera toutefois en service que cinq ans.
En août 1939, la guerre débute en Europe. Les grands paquebots se transforment en transport de troupes. Le Normandie est réaménagé, et c'est d'ailleurs aux cours des travaux que se déclenche l'incendie. Attentat par des saboteurs allemands, ou simple accident ? "Je continue à croire que c'était probablement un accident. Quoi qu'il en soit, il subsiste l'ombre d'un doute", hasarde aujourd'hui Thomas A. Brooks, ancien contre-amiral de l'U.S Navy.
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