Santé : Gabriel Attal promet 32 milliards d’euros d’investissement
C’est "un trésor national à préserver". Gabriel Attal, le nouveau Premier ministre, emploie les mêmes mots pour l’hôpital et pour l’école. Face à lui et à Catherine Vautrin, nouvelle ministre de la Santé et des solidarités, à l’hôpital de Dijon, les personnels soignants se montrent peu convaincus par la formule et très inquiets. "Je ne sais pas si vous en avez conscience, mais l’hôpital est un train de mourir", interpelle une soignante. Manque de moyens, de personnel, d’attractivité ou d’investissement, autant de problèmes qui rongent l’hôpital public depuis des années. Un constat face auquel le Premier ministre promet 32 milliards d’euros d’investissement dans le domaine de la santé dans les cinq ans à venir, la suite logique, selon lui, de l’action du gouvernement depuis des années. Il est notamment revenu sur le Ségur de la santé en 2020.
Certains professionnels de santé scandalisés
Arnaud Chiche, médecin anesthésiste réanimateur, fondateur du collectif "Santé en danger", n’est pas de cet avis. "La situation est pire qu’il y a quatre ans", expose-t-il. "C’est extrêmement inquiétant, en 2024, d’entendre un Premier ministre tout fraîchement nommé dire que le Ségur de la santé de 2020 était quelque chose de bien", explique-t-il. La situation des Urgences inquiète particulièrement les professionnels du secteur. Selon un bilan dressé en septembre dernier par la Fédération hospitalière de France, 41 % des établissements ont vu la situation se dégrader aux Urgences, par rapport à 2022.
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