"13h15 le dimanche". L'affaire Erignac
Le préfet Claude Erignac est assassiné le 6 février 1998 alors qu'il marche dans les rues d'Ajaccio. Six nationalistes corses sont arrêtés plus d'un an plus tard. Ils avouent et désignent Yvan Colonna comme étant le tireur. Christophine et Charles-Antoine Erignac, les enfants du haut fonctionnaire, témoignent pour la première fois…
Le 6 février 1998, pour la première fois depuis la Libération, un préfet est assassiné sur le sol français. Ce soir-là, Claude Erignac est tué à bout portant alors qu’il marche dans les rues d’Ajaccio. Le meurtre devient immédiatement une affaire d’Etat et révèle les liens tendus entre la République et une partie de son territoire, la Corse.
Pressions politiques, guerre des polices, l’enquête piétine d'emblée. Il faut attendre le 21 mai 1999, soit plus d’un an après les faits, pour que six nationalistes corses soient arrêtés. En garde à vue, ils avouent avoir participé au meurtre et désignent Yvan Colonna, le berger de Cargèse, comme étant le tireur. Ce dernier reste introuvable et disparaît pendant quatre ans pour l'une des cavales les plus médiatisées de France.
Le témoignage des enfants du préfet assassiné
Dans le cadre de la collection "Les films noirs de la Ve République", le magazine "13h15 le dimanche" (Facebook, Twitter, #13h15) revient sur cette histoire criminelle sans précédent. Aude Rouaux, Benjamine Jeunehomme, Luis Marquès et Nicolas Berthelot ont recueilli pour la première fois les témoignages de Christophine et Charles-Antoine Erignac.
Les enfants du haut fonctionnaire, âgés respectivement à l'époque de 24 et 20 ans, parlent de leur père, mais aussi des treize ans d'instruction, de la cascade de procès, de l’emballement médiatique… C'est dans ce contexte qu'ils ont dû se construire.
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