: Vidéo "13h15". "J'ai eu un flash !" Le père de Nathalie a compris d'un coup où sa fille assassinée avait été enterrée...
Pendant près de deux ans, Claude et Andrée Girard ont recherché leur fille Nathalie, 30 ans, disparue fin 1997. La police n’a pas lancé d’enquête car la jeune femme était majeure. Le père a mené lui-même son enquête et tout noté sur des cahiers. Tout, sauf un détail qui lui est soudain revenu… Extrait du magazine "13h15 le dimanche" du 5 novembre.
"Toute cette nuit-là, on cherche dans nos souvenirs. Tout d’un coup, et je suis incapable d’expliquer pourquoi, j’ai eu un flash. J’ai dit : 'Je sais où ils sont.' Des mois et des mois avant, en traquant dans la rue, dans la venelle à côté, en me planquant et en regardant, j’avais vu une bâche bleue avec rien dessous. C’était bizarre. Eh bien ça, je ne l’ai pas noté. Pourquoi ? Je n’en sais rien… Quelque temps plus tard, j’avais vu du gazon qui poussait exactement à l’endroit où était la bâche. Ces deux images me reviennent et je dis : 'Je sais où sont enterrés ma fille et son ami'", raconte Claude Girard au magazine "13h15 le dimanche" (Facebook, Twitter, #13h15).
Vingt mois plus tôt, en 1997, il attend avec sa femme Andrée l’arrivée de leur fille Nathalie pour Noël. La jeune femme de 30 ans ne viendra jamais. Elle a disparu. Le papa se rend à la police, mais sa fille est majeure. Cette disparition n’est donc pas forcément inquiétante pour les policiers qui ne lancent aucune enquête. Pourtant, le père de famille a un mauvais pressentiment, car jamais son enfant ne serait resté sans donner de nouvelles.
"L’infime espoir de m’être trompé était tombé"
Pendant près de deux ans, Claude Girard va se rendre sur les lieux où habitait sa fille avec son ami, propriétaire d’une auberge-discothèque à Viry-Châtillon, dans l’Essonne. Il rencontre aussi le nouveau propriétaire de l’affaire, Alfredo Stranieri, dont il se méfie immédiatement. Et la suite lui donnera raison. Il note alors tous les détails de son enquête dans des cahiers et enregistre ses conversations sur des mini-cassettes. Sans résultat, jusqu’à ce 19 juillet 1999 où il a enfin eu comme une révélation. Claude Girard dessine alors à son épouse ce qu’il pense être le lieu de sépulture de leur fille, dans l’emprise de l’ex-auberge de l’ami de Nathalie.
L'ancien commercial téléphone alors à la police pour lui dire sa conviction : "Je vous demande d’y aller pour voir si je ne me suis pas trompé. Faites quelque chose !" On lui répond qu’elle ne peut intervenir, car c’est une propriété privée. Le père en quête de vérité quitte Lyon et roule vers la région parisienne "à tombeau ouvert". En arrivant à Viry-Châtillon, il constate que la police est déjà sur place : "J’ai compris que l’infime espoir de m’être trompé était tombé… Ils avaient commencé à creuser dans le jardinet. On voyait une cage thoracique, des côtes, et un crâne à côté avec un trou grand comme une pièce de dix centimes. J’ai compris comment ma fille avait été tuée. J’ai compris." Alfredo Stranieri, qui n’a jamais avoué, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2003.
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