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Vidéo Jean-Claude Romand est tombé dans le coma après ses cinq crimes en 1993 à la suite d'une "erreur médicale" commise dans l'ambulance, selon le magistrat instructeur de l'époque

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"13h15 le dimanche"
VIDEO. Jean-Claude Romand est tombé dans le coma après ses cinq crimes en 1993 à la suite d'une "erreur médicale" commise dans l'ambulance, selon le magistrat instructeur de l'époque "13h15 le dimanche"
Article rédigé par France 2
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Le faux médecin de l’OMS, qui a tué sa femme, ses deux enfants, son père et sa mère, a failli mourir à cause d’un mauvais geste médical pendant son transport à l’hôpital. Et non pas de fumées inhalées pendant l’incendie de la maison familiale lors d’une prétendue tentative de suicide… Extrait du magazine "13h15 le dimanche" du 30 mai 2021.

"Quelqu’un qui veut mourir ne prend pas cette peine de fermer la porte et de la calfeutrer… Puisqu’il avait arrosé d’essence les escaliers et le palier, il aurait pu arroser aussi la chambre dans laquelle il se trouvait, alors qu’il n’y avait pas de traces d’hydrocarbures dans cette pièce", explique l’ancien commandant des pompiers de Ferney-Voltaire (Ain) au magazine "13h15 le dimanche" (replay). Philippe Chambolle a été le premier arrivé sur les lieux de l’incendie de la maison familiale de Jean-Claude Romand en cette nuit du 11 janvier 1993. Le soldat du feu le découvre au sol ainsi que les cadavres de la femme et des deux enfants de celui qui se faisait passer pour un médecin de l’Organisation mondiale de la santé, à Genève.

"Etait-il réellement inconscient quand on l’a trouvé ? Il respirait…" rappelle-t-il. Alors, aurait-il pu feindre l’inconscience ? "C’est la question qu’on se pose et c’est ce que personnellement je pense : il a feint l’inconscience jusqu’à ce qu’on l’emmène dans l’ambulance", témoigne l’ex-commandant. Jean-Claude Romand, qui a tué également son père et sa mère, était pourtant vraiment dans le coma à son arrivée à l’hôpital… Ce qui s’est produit dans le véhicule de secours n’a jamais figuré dans le dossier. Jean-Yves Coquillat, le magistrat instructeur de l’époque, le révèle aujourd’hui au "13h15".

"Il n'a jamais eu l’intention de se suicider"

"C’est une histoire qui n’est pas connue : en réalité, cela a failli être une histoire de justice immanente. Il n’est pas tombé dans le coma dans l’incendie, mais il a failli mourir d’une erreur médicale, affirme l’ancien substitut du procureur au tribunal de grande instance de l’Ain, qui précise : Et je crois même qu’il ne l’a jamais su. On lui fait une voie veineuse centrale, c’est-à-dire qu’on lui pose un cathéter sur une grosse veine près du cœur. Sauf que le médecin qui fait ça perce la veine et le cathéter va dans le poumon. On lui injecte pratiquement un litre de glucose dans le poumon. Et Romand tombe dans le coma. Il n'a jamais eu l’intention de se suicider." Jean-Claude Romand parle au contraire d’un suicide manqué. C’est ce qu’il a dit aux gendarmes et aux psychiatres.

Le magazine de France 2 a eu accès à l’ensemble de ses déclarations : "Je suis un monstre. J’ai raté mon suicide qui aurait mis un point final à cette histoire. Je me suis condamné à vivre." Romand sort du coma une semaine plus tard et peut enfin être entendu par les enquêteurs qui ont beaucoup progressé. Jean-François Impini, ancien directeur d’enquête de la gendarmerie nationale, témoigne : "Il ne s’est pas réveillé quelques secondes avant. Il est donc parfaitement lucide, a réfléchi à la situation : qu'il y a cinq personnes qui sont mortes et qu’il les a tuées. Raisonnablement, il sait qu’on le sait. Pourtant, il va essayer tranquillement de jouer la comédie de celui qui découvre toute cette horreur, tout ce drame."

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