: Vidéo Un voisin de "Charlie Hebdo" : "On sait que chaque balle est pour quelqu'un"
Le 7 janvier, du toit de l'immeuble où ils se sont réfugiés, les journalistes de l'agence Premières Lignes, voisine de "Charlie Hebdo", entendent les tirs des frères Kouachi. Voici un témoignage inédit extrait du documentaire événement à voir dans "Complément d’enquête" le 7 janvier 2016, "Au cœur des attaques".
Il est 11h30, le 7 janvier 2015. Au numéro 10 de la rue Nicolas-Appert, dans le 11e arrondissement, au 2e étage, la conférence de rédaction de Charlie Hebdo touche à sa fin. La porte de la salle de réunion s'ouvre avec fracas. Les frères Kouachi viennent d'entrer et tirent, balle par balle, sur les journalistes et dessinateurs du journal.
"Par instinct de survie", Laurent Léger, journaliste d'investigation à l'hebdomadaire, se baisse et se cache derrière un petit mur (il sera l'un des rares rescapés du massacre, avec Sigolène Vinson, Riss, touché à l'épaule, Philippe Lançon et Simon Fieschi, grièvement blessés).
En face du siège de l'hebdomadaire se trouvent les locaux de l'agence de presse Premières Lignes. Alors que les terroristes ouvrent le feu, l'équipe se réfugie sur le toit, juste au-dessus de la salle de réunion de Charlie Hebdo.
"On sait que chaque balle est pour quelqu'un"
Martin Boudot, l'un des journalistes, commence à filmer avec son téléphone portable. Des coups de feu assourdis se font entendre. "Ils sont en train de tirer, en bas. Putain, ils tirent sur Charlie Hebdo, qu'est-ce qu'on fait ?" Sur le toit, l'angoisse est palpable. "C'est des tirs d'exécution, c'est espacé... Toum, toum, toum... se remémore Martin Boudot. On sait que chaque balle est pour quelqu'un."
"Ils crient 'Allahou akbar', c'était des coups de feu un peu étouffés..." Laurent Léger, de son côté, avoue ne plus savoir "exactement", avoir "du mal à refaire tout le film".
Extrait de "Janvier 2015 : au cœur des attaques", un document à voir dans "Complément d'enquête" le 7 janvier 2016 sur France 2.
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