Vidéo Affaire Oscar Jegou et Hugo Auradou : "Envoyé spécial" s'est procuré un message audio où la plaignante raconte sa nuit avec les deux joueurs

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Affaire Oscar Jegou et Hugo Auradou : "Envoyé spécial" s'est procuré un message audio où la plaignante raconte sa nuit avec les deux joueurs
Affaire Oscar Jegou et Hugo Auradou : "Envoyé spécial" s'est procuré un message audio où la plaignante raconte sa nuit avec les deux joueurs Affaire Oscar Jegou et Hugo Auradou : "Envoyé spécial" s'est procuré un message audio où la plaignante raconte sa nuit avec les deux joueurs (ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions
La plaignante qui accuse de viol deux rugbymen de l'équipe de France s'est confiée à "Envoyé spécial". Cet extrait du reportage diffusé le 12 septembre 2024 revient sur certains éléments qui, pour les juges argentins comme pour les avocats des joueurs, fragilisent sa version.

Que s'est-il passé exactement à Mendoza, en Argentine, dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier ? Deux joueurs de l'équipe de France de rugby, deux stars montantes, ont été mis en examen pour viol avec violences en réunion : Hugo Auradou, 20 ans au moment des faits, joueur au club de Pau, et Oscar Jegou, 21 ans, du Stade rochelais. Celle qui les accuse a reçu les journalistes d'"Envoyé spécial" au domicile de ses parents, où elle réside depuis l'affaire. 

Dans cet extrait du reportage diffusé le 12 septembre 2024, Soledad, 39 ans, revient sur certains éléments qui, pour les juges argentins comme pour les avocats des joueurs, fragilisent sa version. Ce sont notamment les images de vidéosurveillance qui la montrent sortant, au matin, de la chambre 603 de l'hôtel Diplomatic où se seraient déroulés les faits qu'elle dénonce. On y voit la jeune femme faire quelques pas, s'étirer et refaire sa queue de cheval. Une attitude insuffisamment probante, selon la justice argentine, pour appuyer une accusation de viol. Devant les caméras d'"Envoyé spécial", Soledad l'explique par le "soulagement [qu'elle a ressenti] après le calvaire [qu'elle avait] enduré". "La dernière chose que je voulais faire, ajoute-t-elle, c'était un scandale dans la réception de l'hôtel."

Un extrait audio sur lequel s'appuie la défense des joueurs... 

L'entraîneur adjoint de l'équipe de France de rugby, Patrick Arlettaz, qui la croise dans l'ascenseur a déclaré aux enquêteurs n'avoir remarqué d'anormal. De même pour le chauffeur VTC qui a ramené Soledad au domicile de ses parents, en banlieue. En revanche, lorsque son père la croise à son réveil, dans l'après-midi, il est choqué par les marques sur le corps de sa fille, "l'œil, le menton et les seins noirs". Il précise qu'elle "a pris beaucoup de calmants, parce que ce qu'elle venait de subir était très traumatisant", et ajoute que lui-même n'a "aucun intérêt économique à dire cela" : Soledad est issue d'une famille de juristes et d'avocats, où l'on ne manque de rien.

Il y a aussi cet extrait audio sur lequel s'appuie la défense des rugbymen. Il est envoyé par Soledad à l'amie qui l'accompagnait la veille dans la discothèque où elle a fait la rencontre d'Hugo Auradou. Elle lui raconte avoir "rencontré un rugbyman français, super grand type, trop beau". "Toujours la même histoire, continue-t-elle. Dès que je sors, j'en profite…"

... dont "Envoyé spécial" s'est procuré l'intégralité

Mais la suite du message, que s'est procurée "Envoyé spécial", est d'une tout autre teneur. Soledad continue à raconter la nuit qu'elle a passée avec le joueur, rejoint ensuite par Oscar Jegou qui partageait sa chambre. "Il m'a attrapé la joue, et m'a laissé un bleu sur le visage et sur la mâchoire, sur le cou, des griffures dans le dos…"

Au cours de la vingtaine de messages audio qu'échangent les deux femmes dans la soirée, c'est son amie qui fait comprendre à Soledad la gravité de ce qu'elle lui décrit. "Si tu leur as dit que tu voulais partir, et que le mec t'a mis un coup de poing au visage, t'a attrapé le cou, t'a frappée et qu'en plus, un autre homme est entré dans la chambre sans ton consentement, alors que tu voulais partir, c'est un viol."

Après avoir porté plainte le soir même, Soledad s'est rendue à l'hôpital pour faire constater ses marques par un médecin légiste. Dans son rapport, il a noté quinze contusions (dont des hématomes sur une paupière et un sein) sur son corps.

Extrait de "Troisième mi-temps : le rugby hors-jeu ?", un reportage diffusé dans "Envoyé spécial" le 12 septembre 2024.

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