Cet article date de plus de six ans.

Vidéo Des écoquartiers bâtis sur des sols pollués

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
Envoyé spécial.  Des écoquartiers bâtis sur des sols pollués
Envoyé spécial. Des écoquartiers bâtis sur des sols pollués Envoyé spécial. Des écoquartiers bâtis sur des sols pollués (ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Le comble pour un écoquartier : être bâti sur une zone polluée. C'est pourtant le cas de nombre d'entre eux. "Envoyé spécial" a évalué pour la première fois l'importance de ce phénomène : 200 écoquartiers français se situent sur d'anciennes friches, au sous-sol parfois toxique. Extrait du magazine du 8 février 2018.

Les écoquartiers sont-ils le futur de la ville "propre" ? Les cités écolos verdissent au moins l'image des communes industrielles. En compilant de nombreuses sources, "Envoyé spécial" a évalué pour la première fois l'importance d'un phénomène méconnu : 200 écoquartiers, livrés ou en chantier, labellisés ou non, se situent sur d'anciennes friches, au sous-sol parfois toxique. Cet extrait en dévoile la carte.

Récupérer et dépolluer une friche industrielle pour construire ? Plus écologique que de sacrifier champs, forêts ou prairies, estiment les maires de ces communes. A Limeil-Brévannes, en banlieue parisienne, se trouvait une énorme montagne de déchets, connue dans toute la région. Elle a été arasée en 2012, et à côté a été construit l'un des premiers écoquartiers de France, Les Temps durables. 

Un sol pollué sur 10 mètres de profondeur

Mais ce n'est pas tout. Selon l'association de protection de l’environnement Robin des Bois qui suivait le dossier, en face de cette montagne de déchets s'était installée une autre décharge sauvage, sur une ancienne carrière de gravier, fermée en 1998. L'écoquartier a été lancé malgré un sol pollué sur une profondeur de 10 mètres, explique Jacky Bonnemains, porte-parole de l'association, au journaliste Laurent Dy.

Ces dépôts sauvages n'avaient rien d'inoffensif, selon lui : "Des déchets de démolition, du mercure, du PCB [PolyChloroBiphényle, un produit chimique chloré très nocif, connu en France sous le nom de pyralène], des solvants chlorés, de l'arsenic, tout un tas de gaz ou de métaux toxiques..." Ces informations ont été confirmées par les dossiers officiels que les journalistes ont pu consulter. 

Extrait de "Maisons écolos : gare au fiasco !", un reportage diffusé dans "Envoyé spécial" le 8 février 2018.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.