: Vidéo Envoyé spécial. Carmaux, la nouvelle prison de Kamel
Kamel Daoudi a purgé sa peine mais, inexpulsable, il est assigné à résidence à Carmaux, dans le Tarn, où il doit se présenter trois fois par jour à la gendarmerie. Dans ces conditions, il affirme qu’il lui est impossible de mener une vie normale avec sa famille.
A Carmaux, dans le Tarn, Kamel Daoudi est l’un des huit assignés à résidence qu’ont suivis les équipes du magazine "Envoyé spécial". Il a accepté de leur faire partager son quotidien. Il a l’interdiction formelle de sortir des limites de la commune, 14 kilomètres carrés, sous peine de retourner derrière les barreaux pour trois ans.
Né en Algérie, il a grandi en France et étudié l’informatique à Paris. Il a passé plusieurs mois dans les camps d’Al-Qaïda en Afghanistan et au Pakistan. Il était chargé du cryptage des communications pour le groupe terroriste en vue d’un attentat contre l’ambassade américaine à Paris. La Cour européenne des droits de l’homme a statué : Kamel est inexpulsable car il s’expose à des "traitements inhumains et dégradants" dans son pays d’origine.
Impossible de trouver un emploi
Condamné à six ans de prison, il est assigné à résidence depuis 2008. Il vit avec sa femme Isabelle et leurs trois enfants. Trois fois par jour, Kamel doit "pointer" à la gendarmerie. Avec de telles contraintes, il lui est impossible de trouver un emploi, et c’est sa femme, enseignante, qui fait vivre la famille "contrainte et forcée". Leur souhait ? Mener une vie normale…
Un extrait de "Assignés à résidence : indésirables mais inexpulsables", un reportage d’Anissa Herrou et Thomas Lelong.
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