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Vidéo "La disparition des vers de terre est aussi inquiétante que la fonte des glaces", selon l'astrophysicien Hubert Reeves

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 5 min
Hubert Reeves dans "Envoyé spécial" : "La disparition des vers de terre est aussi inquiétante que la fonte des glaces"
Hubert Reeves dans "Envoyé spécial" : "La disparition des vers de terre est aussi inquiétante que la fonte des glaces" Hubert Reeves dans "Envoyé spécial" : "La disparition des vers de terre est aussi inquiétante que la fonte des glaces" (ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Le célèbre astrophysicien québécois était l'invité d'Elise Lucet après la diffusion dans "Envoyé spécial" d'un reportage alertant sur la "sixième extinction animale", ou la disparition progressive d'espèces animales parmi les plus communes.

On ne présente plus le célèbre astrophysicien québécois qu'Elise Lucet avait invité après la diffusion dans "Envoyé spécial" d'un reportage alertant sur la disparition progressive de dizaines d'espèces animales communes. "Nous maltraitons beaucoup notre planète, et nous allons en subir les effets, confirme Hubert Reeves. Cela va vouloir dire d'énormes bouleversements. On ne retrouvera jamais notre planète telle qu'elle était avant le début de l'ère industrielle. Il va falloir s'y adapter. Je crois que c'est possible. [...] C'est une lutte pour arriver à garder la planète habitable."

Cette sixième extinction annoncée inquiète aussi par sa rapidité fulgurante. Si la vie s'est maintenue après les cinq grandes extinctions précédentes, "celle-ci est cent ou mille fois plus rapide, souligne le scientifique. La nature n'a jamais vécu de changement aussi rapide, nous ne savons pas si elle s'adaptera".

"Il y a des solutions, on les voit se mettre en place un peu partout"

Moins visible que la fonte des glaces, la disparition des vers de terre est "un bon exemple du fait qu'une toute petite chose à peine visible peut prendre une importance majeure". Les tunnels qu'ils creusent permettent en effet de garder la terre fertile en l'aérant et en la drainant. "On les a éliminés jusqu'à 70%, voire 90%, on sait très bien que cela stérilise les sols, et on est prêts à vivre avec ça..." 

Pour autant, Hubert Reeves pense qu'il faut garder espoir, car "il se fait des choses aujourd'hui, et il y a un avenir possible". Il mentionne par exemple une campagne menée à Toulouse contre la pollution lumineuse par l'éclairage nocturne. A condition d'arrêter aussi le forage du pétrole et du charbon et, à l’échelle individuelle, de diminuer sa consommation de viande, il n'est pas trop tard pour inverser la vapeur. "Il y a des solutions, on les voit se mettre en place un peu partout. On voit un éveil très dynamique chez les jeunes. Il peut y avoir un avenir, mais ça ne sera pas facile."

Un documentaire, "Hubert Reeves : la Terre vue du cœur", sort en France le 23 mai.

Une interview diffusée dans "Envoyé spécial" le 3 mai 2018.

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