: Vidéo Avenue de l'Europe. Prostitution : une exploitation très rentable

Quelle(s) politique(s) européenne(s) sur la question de la prostitution ? Quelles synergies entre les Etats de l'Union pour lutter contre les réseaux de traite des femmes ? Ces questions seront au centre du magazine "Avenue de l'Europe" le 13 janvier 2016. L'une de ses équipes a suivi en exclusivité le travail de la police belge pour démanteler un réseau bulgare. Extrait.

Bruxelles, quartier rouge. Les trois quarts de ses prostituées travaillent pour le compte d'un proxénète. A raison de 30 à 50 euros les dix minutes, les bénéfices sont énormes, et les bénéficiaires nombreux – si l'on exclut les principales intéressées. Le proxénète, lui, vit souvent à l'étranger. L'argent est collecté sur place par ses lieutenants, qui ne manquent pas de "se sucrer" au passage.

La "dame de compagnie", rouage du système bulgare

"Dans un bar, il y a une, deux, trois, voire quatre filles qui travaillent, suivant le nombre de vitrines, explique le policier belge que le magazine a suivi dans son enquête. Et il y a la 'dame de compagnie', qui gère le 'planning' des filles. Elles paient un fixe de 200 à 260 euros les douze heures par vitrine, et la dame de compagnie prend au minimum 50 euros par fille." 

La "dame de compagnie" (souvent une ancienne prostituée) est un intermédiaire typique des réseaux bulgares, explique le quotidien La Libre Belgique. Elle sert d'écran pour empêcher de "tracer" le proxénète, et permet une exploitation des femmes sans violence. Tout bénéfice pour le système prostitutionnel... Après la dame de compagnie, "il y a le gérant, et enfin le propriétaire qui lui loue l'emplacement. Elles rapportent de l'argent à beaucoup de personnes – sauf à elles", conclut le policier.

Extrait d'un reportage en Belgique et en Bulgarie, à voir dans "Avenue de l'Europe, le mag", mercredi 13 janvier sur France 3.