Vidéo "Il faut prendre en compte cette mobilisation", Olivier Dussopt s'exprime sur la réforme des retraites

La réforme des retraites est plus que jamais au cœur des préoccupations des Français. Preuve en est, ils étaient près de 2,5 millions dans les rues de France, selon les syndicats, samedi 11 février, pour faire entendre leur mécontentement. Un constat qu’il faut accepter pour Olivier Dussopt, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion. "Il y a une mobilisation. Il ne faut pas être dans le déni, il faut la prendre en compte. Il y a, dans cette mobilisation, des inquiétudes et des interrogations. J’aimerais que les débats que nous avons à l’Assemblée nationale permettent d’apporter des réponses aux interrogations", explique-t-il.

Concernant la retraite en elle-même, Olivier Dussopt admet que le gouvernement savait qu’il y aurait "un désaccord sur l’âge". "Les organisations syndicales nous avaient dit leur désaccord sur l’âge, mais aussi qu’un certain nombre de sujets pouvaient être considérés comme des avancées. J’aimerais retrouver cet équilibre dans les prochains jours de débat", poursuit-il.

"Emmanuel Macron ne s'est jamais caché"

Cette réforme, explique Olivier Dussopt, n’est pas la même que celle portée il y a quelques mois, et fait suite à une concertation. "Nous étions sur une réforme avec un âge à 65 ans. Nous sommes revenus à 64 ans, car nous avons considéré que c’était quelque chose de plus juste en termes de répartition de l’effort. La réforme que je porte aujourd’hui intègre des dispositions sur les carrières longues, intègre des dispositions sur la retraite minimum et l’emploi des seniors", indique-t-il. 

Il regrette par ailleurs le climat austère qui règne à l'Assemblée : "Depuis une semaine, nous sommes à l’Assemblée nationale avec des députés LFI qui vitupèrent, qui essayent de couvrir nos voix quand nous parlons et qui parfois nous couvrent d’insultes."

Quant à une éventuelle intervention d’Emmanuel Macron dans le débat, Olivier Dussopt rappelle que le président de la République a fait campagne en 2022, pour une réforme des retraites qui porterait progressivement l’âge à 65 ans. "Il n’a jamais caché son projet et les députés de la majorité, dont je fais partie, n’ont jamais caché ce projet-là", souligne-t-il, en rappelant que l’objectif de cette réforme est "d’équilibrer un système structurellement déficitaire" et de "l’améliorer pour qu’il soit plus juste".